Survoler l'actualité nationale en compagnie d'un mastodonte de la politique, comme Mohamed El Yazghi, Premier secrétaire adjoint de l'USFP, relève de l'acrobatie aérienne. L'homme s'investit volontiers dans toutes les figures imposées, sans jamais se départir d'une certaine liberté de manœuvre. Survoler l'actualité nationale en compagnie d'un mastodonte de la politique, comme Mohamed El Yazghi, Premier secrétaire adjoint de l'USFP, relève de l'acrobatie aérienne. L'homme s'investit volontiers dans toutes les figures imposées, sans jamais se départir d'une certaine liberté de manœuvre. Loopings, Boucles, Piqués,Vols au plus près se succèdent. Mine de rien. Mais au fil des réponses se précisent les positions de base de l'USFP à l'égard de l'actualité chaude du pays, des alliés, des adversaires et des constantes nationales. Mohamed El Yazghi est formel. Le terrorisme est rejeté en bloc. Ceux qui ont laissé planer un doute sur la véracité des dernières déclarations au sujet du démantèlement au Maroc d'un réseau de l'organisation Al Qaida, ont eu une «réaction inopportune». La logique la plus élémentaire le dicte, le royaume n'ayant «aucun intérêt» à fabriquer des accusés de toutes pièces, dans une affaire qui lui nuit politiquement et économiquement. Al Qaida s'apprêtait bel et bien à sévir au Maroc. Et, c'est certain, elle a la capacité «d'infiltrer des organisations fondamentalistes». Même celles représentées au Parlement, «peut être à leur insu». L'USFP fait-elle alors une bonne affaire politique, en plein bras de fer avec une formation comme le PJD ? «Absolument», répond le responsable socialiste plaçant au passage la position de son parti à l'égard des «faux comptes» de soutien à la Palestine et l'organisation, contre vents et marées, des assises de l'internationale socialiste au Maroc, sur le compte des actions pour la défense du pays. L'attitude à l'égard du Parti de l'Istiqlal, éternel allié-rival, est à peine teintée de reproche. Le secrétaire général du PI a quant à lui, «parfois des sorties qui ne concordent pas avec son action au sein du gouvernement», même si ce qu'il faut retenir de son passage, vendredi à 2M, est justement «sa prise en charge du bilan du gouvernement». La presse du PI ? elle a été, depuis le début, «carrément en opposition avec le Premier ministre». Serait-ce là l'une des raisons du dysfonctionnement de la coalition ? Looping spectaculaire. La coalition marche, et «l'un des succès de l'USFP, précisément, c'est d'avoir maintenu cette coalition jusqu'au bout. C'est-à-dire jusqu'aux élections de septembre». Serait-ce alors le désamour entre le gouvernement de l'alternance avec la presse ? Réponse en piqué périlleux. «Les relations sont très bonnes avec la majorité de la presse et des médias». Il ne faut pas considérer que «la presse n'est représentée que par ceux qui sont contre le gouvernement et contre le Premier ministre» et, reprise en pointe pleins gaz, «lorsqu'il y a des calculs politiques, au détriment du professionnalisme, il y a dérapage». Enfin, le paysage politique ? Il est actuellement fait de «ce que disent les acteurs sur eux-mêmes». Les élections feront la différence. Entre le bon grain et l'ivraie, est-on presque tentés d'ajouter.