Dernière ligne droite dans la finalisation de la réforme de l'enseignement au Maroc. Le Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) met actuellement les dernières touches à la version intégrale de la Vision stratégique pour la réforme de l'école marocaine (2015-2030), dont les grandes lignes ont été présentées, le 10 mai 2015, devant SM le Roi Mohammed VI, à Casablanca. Fondée sur une approche participative et de concertation, cette vision ambitionne l'édification d'une école nouvelle qui sera l'école de l'équité et de l'égalité des chances, l'école de la qualité pour tous, et l'école de l'intégration de l'individu et du progrès social, a souligné Omar Azziman, président du CSEFRS, lors de la cérémonie de présentation de cette stratégie devant le Souverain. Pour sa part, le ministre de l'éducation nationale et de la formation professionnelle, Rachid Belmokhtar ,avait indiqué que cette vision marque une nouvelle étape du processus de réforme du système de l'éducation nationale. Soulignant la participation active de son département aux discussions ayant mené à l'élaboration de ladite vision, M. Belmokhtar a réitéré l'engagement du ministère de l'éducation nationale et de la formation professionnelle pour la mise en œuvre optimale des recommandations du rapport du CSEFRS. Il a aussi souligné la disposition de son département à œuvrer en faveur du redressement des dysfonctionnements et de la construction d'une école marocaine à la hauteur des attentes et des ambitions du Maroc, en droite ligne des hautes orientations royales contenues dans le discours historique du 20 août 2013. «Le secteur de l'éducation est en butte à de multiples difficultés et problèmes, dus en particulier à l'adoption de programmes et de cursus qui ne sont pas en adéquation avec les exigences du marché du travail. Ces écueils sont imputables également aux dysfonctionnements consécutifs au changement de la langue d'enseignement dans les matières scientifiques. Ainsi, l'on passe de l'arabe, aux niveaux primaire et secondaire, à certaines langues étrangères dans les branches techniques et l'enseignement supérieur. Ce changement implique, à l'évidence, l'impératif d'une mise à niveau linguistique de l'élève ou de l'étudiant pour qu'il puisse suivre utilement la formation qui lui est dispensée», avait noté le Souverain dans ce discours à la Nation à l'occasion du 60ème anniversaire de la glorieuse Révolution du Roi et du Peuple. Cette Vision stratégique pour la réforme de l'école marocaine (2015-2030) vient combler les lacunes et relancer un secteur capital pour le développement humain du pays. La réforme de l'école marocaine pour les quinze années à venir repose sur trois piliers. L'école de l'équité et de l'égalité des chances, l'école de la qualité pour tous et l'école de la promotion individuelle et sociale. Le premier pilier, l'école de l'équité et de l'égalité des chances nécessite, entre autres, de déployer tous les efforts possibles afin de garantir l'assiduité et la durabilité de l'apprentissage et de combattre l'abandon sous toutes ses formes, le décrochage et le redoublement scolaires. Pour sa part, le second pilier exige une refondation des métiers de l'éducation et de la formation dans le sens de l'amélioration des conditions d'accès, le renouveau des rôles et des missions, le perfectionnement de la formation des formateurs et cadres pédagogiques et leur continuelle mise à niveau.` Pour l'école de la promotion individuelle et sociale, la vision stratégique du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique insiste sur l'attachement aux fondements et valeurs religieuses et nationales de notre pays et à notre identité dans la diversité de ses composantes et de ses affluents ainsi que sur la consolidation des vertus de la citoyenneté, de la démocratie et du comportement civique.