Le grand prix du premier festival du court-métrage a été remporté par la libanaise Dima Al Horr. Retour sur les différents aspects de cette manifestation. La réalisatrice libanaise Dima Al Horr a remporté, pour son film «prêt à porter», le grand prix du premier festival du court métrage méditerranéen de Tanger organisé, du 14 au 18 courant, par le ministère de la communication et le centre cinématographique marocain (CCM). Interprété par Hanane Haj Ali, Ahmed Ferhat et Meryem Assaf, ce film en couleurs de 27 minutes, réalisé en 2000, raconte l'histoire d'Oum Ali. Une dame qui habite dans un village du sud du Liban, à quatre kilomètres de la frontière libano-israélienne. Dans le but d'agrandir son commerce, elle installe une enseigne lumineuse, la première dans le village. Un soir, brusquement, l'enseigne s'éteint et le film commence. Le prix spécial du jury, présidé par l'écrivain marocain Tahar Benjelloun, est revenu au réalisateur palestinien Abdessalam Chahada pour son film «débris» (en couleurs, 28 min, réalisé en 2002), tandis que le prix de la première oeuvre a été remporté par le réalisateur tunisien Mehadaoui Moulka pour son film «Khmissa» (14 min, noir et blanc, réalisé en 2000). Le prix de l'interprétation est revenu à la comédienne grecque Dina Michaildi pour son rôle dans le film «j'ai quelque chose à te dire» (26 min, en couleurs, réalisé en 2000) sur une mise en scène de sa compatriote Katerina Filiotou. 36 films de 19 pays du pourtour méditerranéen réalisés, entre 2000 et 2002, sont entrés en lice lors de cette première édition du festival du court métrage méditerranéen, présidée par le cinéaste marocain Latif Lahlou. Lors de cette édition, le Maroc a été représenté par le film «chapelet» de Leila Triki et «le mur» de Faouzy Bensaïdi. Le jury, présidé par l'écrivain Tahar Benjelloun, a été composé de la cinéaste italienne Béatrice palme, du président du festival du cinéma méditerranéen de Montpellier, M. Pierre Pitiot, du président de l'administration des studios et des ateliers d'Egypte, M. Salaheddine Hassab Annabi et du réalisateur rhodésien Costas Kapacas. Parallèlement à la compétition officielle, le programme comprenait la projection d'une série de14 court métrages méditerranéens primés lors des compétitions continentales ou internationales, en plus d'un panorama sur17 court métrages marocains réalisés entre 1951 et 2000. Outre l'organisation d'une table-ronde sur le court métrage et la poésie, cette rencontre a été marquée par la projection de huit autres court métrages andalous, et la visite d'une délégation de cinéastes espagnols, ainsi qu'une rencontre entre les producteurs marocains et leurs homologues d'Andalousie destinée à l'examen de questions relatives à la coproduction et la diffusion des films.