Entamée mardi 21 septembre, la deuxième édition du Festival du court-métrage méditerranéen de Tanger a pris fin samedi dernier. A l'honneur, la réalisatrice française Stéphanie Duvivier, dont le dernier film «Hymne à la gazelle» a remporté le Grand Prix de cette année. Après avoir remporté plusieurs Prix, dont celui de la Jeunesse au prestigieux Festival de Clermont-Ferrand en 2004 et l'Etoile d'or de la troisième édition du Festival international du film de Marrakech, «Hymne à la gazelle», de la réalisatrice française Stéphanie Duvivier, continue sa croisade aux grands prix. Cette fois, c'est à Tanger dans le cadre de la deuxième édition du Festival du court-métrage méditerranéen, où ce court-métrage, le deuxième de la réalisatrice après «Le mariage en papier», avec l'époustouflante Cécile de France, a décroché le gros lot en s'adjugeant le grand Prix de cette manifestation, qui s'est déroulée du 21 au 25 septembre. L'espace de 30 minutes, «Hymne à la Gazelle» raconte l'histoire d'Elisabeth, femme ronde et effacée, dont le quotidien se réduit à une vie morne avec son mari Michel, et sa rencontre amoureuse avec Youssef. Les deux personnages vivent dans deux mondes différents et hermétiques, alors qu'ils se trouvent seulement à quelques pâtés de maisons l'un de l'autre. La rencontre inattendue de Youssef, à peine libéré de prison, entamée dans un café arabe dans lequel Elisabeth vient se réfugier, va tout changer. Par l'histoire d'Elisabeth et Youssef, la réalisatrice est arrivée admirablement à raconter la rencontre de deux personnages qui sont parvenus à casser les préjugés pour vivre une intense passion. Le jury du festival, présidé par le réalisateur et scénariste bosniaque Danis Tanovic, a également décerné le Prix de la meilleure première oeuvre au court métrage algérien «De l'autre côté » du réalisateur Nassim Amaouche et le Prix spécial du jury au court-métrage grec «Skipper Straad» d'Ivini Vachlioti, nous informe l'agence MAP. Côté acteurs, le jury a attribué le Prix de la meilleure interprétation féminine à l'actrice espagnole Tetra Martinez pour sa prestation dans le court-métrage «60 ans» réalisé par Sala Camarena. Le prix de la meilleure interprétation masculine est revenu à l'acteur marocain Hamidou Benmassoud pour son rôle dans «Une place au soleil» de Rachid Boutounes (Maroc). Le jury a également décidé d'ajouter la distinction de «Mention spéciale» pour gratifier le court-métrage documentaire «Ils vivent parmi nous» du réalisateur égyptien Mahmoud Souleiman. Quelque 34 courts-métrages représentant une vingtaine de pays de la Méditerranée étaient en lice pour les prix de ce festival. Même lieu, autre événement. Réunie en marge du festival, la Commission du Fonds d'aide à la production cinématographique, qui a tenu sa 2ème session de l'année 2004 les 23 et 24 septembre, a décidé d'accorder des avances sur recettes à 9 films candidats. Le montant de l'enveloppe financière réservée à la production cinématographique au titre de cette saison s'élève a douze millions de dirhams. La Commission, présidée par Abdellatif Laâbi, a examiné 15 projets de films candidats à l'avance sur recettes avant production dont 9 projets de longs-métrages et 6 projets de courts-métrages. Une pléiade de professionnels du 7ème art, représentant une vingtaine de pays du bassin méditerranéen, était présents dans ce festival. Outre la compétition officielle, le programme du festival a également compté une rétrospective des courts-métrages marocains produits depuis 1951 et un spécial sur les courts-métrages marocains produits à partir de 2003.