Treize mis en cause du groupe“Assirate Al-Moustaqim“ (Le droit chemin) qui ont tué par lapidation, un jeune toxicomane, au quartier Sidi Moumen Laqdim, ont comparu, hier matin, devant la chambre criminelle près la cour d'appel de Casablanca. La cour de la chambre criminelle près la cour d'appel de Casablanca présidée par Me Farès, a reporté au mercredi 25 septembre prochain le dossier des membres du groupe “Assirate Al-Moustaqim“ qui a lapidé à mort le jeune Fouad. Ce report avait eu lieu pour la convocation des témoins interrogés par le juge d'instruction. Rappelons que samedi 23 février, jour de l'Aïd Al Adha, vers seize heures. Fouad Al Kardoudi, 29 ans, repris de justice, a déjà avalé une bouteille de Mahia (eau de vie) et quelques comprimés psychotropes. Vers dix-huit heures trente, au moment de la prière d'Al Maghrib, Fouad qui titubait, rencontre Mohamed. O, membre du groupe «Le Droit chemin». Ce dernier lui a demandé d'arrêter de déranger les passants et d'insulter la religion et le Dieu. Fouad a fait sortir son couteau et lui a assèné un coup à la joue gauche. Mohamed a couru aux urgences de l'hôpital Mohammed V, où on lui a fait trois points de suture. Là, ses «frères» l'ont rejoint ; des jeunes hommes dont l'âge ne dépassant pas la trentaine. Ils s'adonnent, tous, à des métiers de subsistance : marchand de sandwiches, aide-commerçant, électricien, marchand de légumes, journalier, vendeur de harira… Ils ont décidé de lapider Fouad. Après la prière d'Al Ichaa, ils se sont dirigés vers la place de la Poste. Ils attendaient l'arrivée de Fouad, munis des pierres, un couteau et un bâton. Lorsque Fouad est arrivé, l'un des «frères» a crié «Allahou Akbar !». Et c'est le début de la lapidation. Fouad est tombé par terre. L'un des «frères» l'a achèvé d'un dernier coup de pierre. Fouad a rendu l'âme en pleine rue. Signalons que seul le chef du groupe, à savoir zakaria Miloudi, arrêté dernièrement, n'a pas encore été déféré devant la chambre criminelle. Né dans les années 70 dans le quartier de Sidi Moumen Laqdim, ce dernier avait constitué le groupe «Assirat Al Moustaqim» (le droit chemin). Zakaria n'a pas fait d'études poussées. Cet orphelin de père a commencé à se débrouiller pour gagner sa vie et aider sa mère. Il est devenu pieux et regroupe des personnes autour de lui. Il commence à influencer ses compagnons par ses idées, en leur parlant des Musulmans en Tchétchénie, en Afghanistan et en Europe et les exhorte à les soutenir. Il a donné à son groupe un nom le nom du “ Droit Chemin “ qui déduit son idéologie du “ Salafisme du Jihad “. Il est devenu l'idéologue et la référence du groupe. Il écrit même un livre en arabe intitulé «La dualité du discours dans la méthode des mouvements islamistes marocains» et un autre intitulé «Réplique sur le discours du docteur Azzedine Tawfik».