Dribbles, petit pont, vivacité, El Hadji Diouf a rempli à merveille son rôle de perturbateur numéro un, donnant de vrais tournis à toutes les défenses avec lesquelles le Sénégal a croisé les fers. C'était encore le cas face à la Suède. A lui seul, Diouf monopolisait parfois l'attention de trois joueurs, ce qui laissait évidemment des espaces à ses coéquipiers. Véritable perturbateur de la défense scandinave, râleur comme à son habitude, El Hadji Diouf est allé en fin de rencontre donner l'accolade au gardien adverse Magnus Hedman. Véritable poison pour les solides défenseurs nordiques, notamment pour Olof Mellberg, Il n'en finissait pas de leur faire des misères. Après avoir cru mériter un penalty à la 16e minute, le futur attaquant de Liverpool remettait le métier sur l'ouvrage. Sur un énième centre, il trouvait ainsi Papa Bouba Diop qui croyait inscrire son quatrième but du mondial, mais l'arbitre assistant le signalait hors-jeu (25e). A la 68ème minutes, un joli coup franc de Diouf voyait Hedman sortir la balle par précaution d'une claquette. Il dira à la fin du match que lui et son équipe savaient que «ça allait être un mach très difficile, un match de guerriers». Et d'ajouter que les Lions de la Terenga ont montré encore une fois qu'ils sont une bande de frères, une bande de copains qui n'ont pas envie d'arrêter». El Hadji Diouf, 21 ans, affirme qu'il a toujours refusé de jouer pour les «Espoirs» français. Arrivé vers l'âge de 15 ans au centre de formation de Sochaux avant de porter les couleurs de Rennes et Lens, et Liverpool la saison prochaine. Son père était avant-centre de l'équipe du Sénégal et il a remporté trois fois le titre de meilleur buteur du Sénégal. Ballon d'Or africain 2001, l'attaquant fantasque avait révélé lundi dernier avoir été transféré du Racing Club de Lens à Liverpool (d1 anglaise) pour la bagatelle de 180 millions de dirhams… Sûr que tout le monde y trouvera son compte.