C'est dans un état lamentable que se présente cet homme, le soir du mercredi 4 février, devant les éléments de la gendarmerie royale de Dar Bouâzza, dans la périphérie de Casablanca, pour porter plainte. Il vient, il y a quelques minutes, d'être agressé par un duo armé de couteaux qui lui a volé, au niveau de la région de Tamaris, une voiture qu'il avait louée d'une agence de location de voitures. L'enquête a été entamée aussitôt et la voiture qui était dotée de GPS a rapidement été localisée par les services de la gendarmerie royale. Une course-poursuite s'est engagée. Arrivant au niveau de la forêt de Bouskoura, la voiture a été encerclée par les jeeps. Le chauffeur s'est arrêté alors que son compagnon a déjà pris la poudre d'escampette. Une note de recherche a été diffusée contre lui à travers les services de la gendarmerie royale et de la police des quatre coins du pays. Soumis aux interrogatoires, le chauffeur a avoué être membre d'une bande de malfaiteurs qui a commis plusieurs agressions et vols à main armée. Il a également reconnu que la bande avait tué, le soir du samedi 24 janvier, un entrepreneur de la région de Deroua, dans la province de Berrechid. Il s'agit de Hadj Brahim Aït Nasser, âgé de cinquante-sept ans, père de cinq enfants dont trois filles. Celui-ci avait fait sortir sa Mercedes noire du garage de sa demeure située au lotissement Makhlouf, à Deroua. Il s'est ensuite arrêté pour descendre et aller fermer la porte du garage. Aussitôt, il a été surpris par deux jeunes hommes qui sont montés à bord de la voiture et celui qui se tenait derrière le volant s'apprêtait à démarrer. À ce moment, Hadj Brahim a tenu la porte de la voiture par ses deux mains essayant de l'arrêter. Mais le chauffeur a démarré à toute allure sans que Hadj Brahim ait relâché la porte de la voiture. Le voleur qui se tenait derrière le volant a fini par lui asséner un coup de couteau au niveau de la tête. La victime est tombée par terre. Gravement blessé, il a été évacué vers l'hôpital Abou El Ouafi. Malheureusement, il y a rendu l'âme. L'enquête a permis d'arrêter trois autres membres de la bande. Vendredi dernier, les malfrats ont été conduits à la demeure du Hadj Brahim, à Deroua, pour la reconstitution du crime avant d'être traduits, samedi dernier, devant le parquet général près la Cour d'appel de Casablanca.