Forum mondial de l'Alliance des civilisations : Bourita s'entretient avec son homologue portugais    Akhannouch reçoit le Premier ministre de la République Démocratique du Congo    «Faire écho à la voix de l'Afrique : Les plus grandes citations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI»    Cryptomonnaies : Un projet de loi est dans le circuit d'adoption    Renforcer l'agriculture résiliente aux aléas climatique    Autoroutes : Démarrage des travaux de transformation des nœuds de Ain Harrouda et de Sidi Maarouf    Le Maroc se positionne comme leader des industries de nouvelle génération    Après le représentant permanent d'Israël aux Nations unies, Eric Zemmour pulvérise l'Algérie : «Le Maroc incarne ce que ce pays, terre à coloniser depuis toujours, n'est pas : un véritable royaume avec une histoire»    Le maillot du Raja et la carte du Maroc au cœur de débats    Casablanca : l'ancien président du Raja, Mohamed Aouzal, placé en détention pour abus de confiance    Lancement de la campagne de sensibilisation autour de la « Loi 103-13 pour ? »    Le ministre de l'Intérieur présente les mesures proactives contre la vague de froid    Saisie d'animaux sauvages et de reptiles destinés à la vente illégale à Nador et à Marrakech    Sept artistes-photographes explorent l'identité féminine marocaine    Dérive Casablancaise : L'art prend le large    Diagnostic génétique : Biolan introduit l'IA au Maroc    LDC / RCA-AS FAR : Les Aâssakirs vainqueurs grâce à El Khayati MVP du match !    Ali Najab, le héros de la guerre du Sahara, n'est plus    Festival international du Fayoum : deux films marocains en lice    Russe, Français ou Espagnol : quel sous-marin remportera les faveurs de la marine marocaine ?    L'Intérieur alloue près de 2 MMDH à la valorisation des déchets ménagers    Le temps qu'il fera ce mardi 26 novembre    SM le Roi adresse un message au Président du Comité des Nations Unies pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien    Donald Trump veut imposer des droits de douane de 25% sur les produits canadiens et mexicains    Les risques liés à l'utilisation des cryptomonnaies par les influenceurs    Partenariats de l'UA : Le Maroc veut éviter les polémiques politiques inutiles    Décès de l'avocat français du Polisario auprès de la CJUE    Moroccan Saad Abid wins Social Impact Award at 2024 Global Entrepreneurship Festival    La famille royale en balade dans les rues de Paris    L'Algérie, une haine maladive qui s'est affranchie de tout    ONU : Omar Hilale élu président de la 6è Conférence sur le désarmement au Moyen-Orient    À Tokyo, Karim Zidane défend le Maroc en tant que destination sûre des investissements    En visite privée à Paris, le souverain chérifien affiche une allure épanouie qui vient couronner les succès diplomatiques du Maroc    Marrakech : un Franco-Algérien réclamé par Interpol arrêté    Le parquet antiterroriste algérien soupçonne Boualem Sansal d'être «un agent d'influence» au service du Maroc    La police espagnole loue la coopération sécuritaire avec le Maroc    Le Roi Mohammed VI, le Prince Moulay El Hassan et la Princesse Lalla Khadija à Paris    RCA-FAR: Le maillot officiel des Verts étant floqué de la carte du Maroc, l'Algérien Yousri refuse de jouer avec !    Dopage. 6 ans de suspension pour l'athlète Kényane Anyango    Une délégation des FAR en visite du porte-avions USS Harry S. Truman au large d'Al Hoceima    Le ministère de l'Économie et des finances publie le Budget citoyen du PLF 2025    Zagora : L'aide financière dédiée à la reconstruction des logements touchés par les inondations arrive    La Groupe OCP réalise un CA de 69 MMDH à fin septembre 2024    Ligue des Champions UEFA /J5 : Bayern - PSG, la grande affiche de ce soir !    Ahmed Spins, le fils Akhannouch sur la scène de Coachella 2025 en Californie    Festival du Cinéma des peuples : "Gray Days" d'Abir Fathouni remporte le Grand Prix    Interview avec Asma Graimiche : « Il est nécessaire d›intégrer la critique de cinéma aux programmes universitaires »    Taznakht : Clôture en beauté pour le Festival du tapis d'Aït Ouaouzguit    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La gauche ou le chaos
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 12 - 06 - 2002

Entretien. Ahmed Salem Latafi, membre du bureau politique du PPS, connu pour sa crédibilité et son dévouement aux principes de son parti et aux causes du pays, nous livre sa pensée.
Aujourd'hui Le Maroc : Quel bilan brossez-vous de l'expérience du gouvernement d'alternance ?
Ahmed Salem Latafi : Sans aucune complaisance à l'égard de Me Abderrahman Youssoufi et sans même dire que tout va bien, il y a lieu d'annoncer qu'au sein de ce gouvernement, il y a des militants et des nationalistes qui comptent parmi les meilleurs de notre pays. Evidemment, certains éléments pourraient rétorquer en avançant que peu de choses ont été faites sur le terrain. Thèse erronée, car il ne faudrait pas perdre de vue que ce gouvernement est survenu à un moment où le pays était menacé d'arrêt cardiaque et que durant les quatre années de son mandat, notre pays a pu éviter le chaos. Dans le domaine des libertés, il a pu accéder au cercle des Etats de droit, notamment à travers l'élargissement des libertés syndicales, la libération des détenus d'opinion, l'indemnisation des anciens disparus et victimes des arrestations arbitraires. Plusieurs personnes, qui furent contre le régime et luttaient pour son renversement, ont été indemnisées.
Sur le plan social, d'énormes acquis ont été réalisés, comme c'est le cas pour la majoration des indemnités consacrées aux enseignants et qui a touché entre 70.000 et 80.000 personnes. Il est à rappeler, à cet effet, que tous les projets du gouvernement avaient une dimension sociale.
Les acquis ont également porté sur le plan politique notamment à travers l'élargissement de la sphère des relations diplomatiques du Maroc, la consolidation de sa crédibilité sur le plan international et le renforcement du soutient apporté, en ce qui concerne la marocanité de nos territoires sahariens, par bon nombre de pays.
Cependant, il est impératif de reconnaître que le talon d'Achille de l'exécutif actuel consiste en sa politique de communication. Une politique qui n'arrive pas à mettre en vue les divers acquis et réalisations.
Comment voyez-vous la scène politique actuelle ?
L'existence de plus de 36 partis pourrait jeter le discrédit sur l'action politique et la banaliser. Certes, nous sommes dans un pays libre et démocratique, mais un pays où la fécondité politique est exagérée. Car, il suffit que des personnes se démarquent de l'ensemble des membres de leur parti pour qu'ils puissent créer leur propre formation. Même l'ancien chef du patronat dispose actuellement d'un cadre partisan.
Une situation qui pourrait avoir des répercussions négatives sur l'action politique. A cela s'ajoute l'absence de l'opposition. Dans le Maroc d'aujourd'hui, nous avons des partis, mais pas d'opposition. Il y a une majorité gouvernementale et des partis qui se proclament de l'opposition mais y être sur le plan de l'action concrète. Une situation due en grande partie aux élections précédentes, à leurs circonstances et aux falsifications qui l'ont entachées.
Quel regard portiez-vous sur les préparatifs en cours en vue des prochaines élections ?
Le gouvernement est en passe de préparer le pays pour une nouvelle alternance issue des urnes. Pour nous, au Parti du progrès et du socialisme, nous avons, depuis une dizaine d'années, demandé l'adoption du mode de scrutin de listes à la proportionnelle, pour permettre à la majorité des formations politiques d'être représentées au Parlement.
Car, nous considérons qu'il voudrait mieux pour les partis minoritaires d'être à l'intérieur de l'enceinte parlementaire que d'y être à l'extérieur.
Malheureusement, le mode actuel a été vidé de sa substance et facilite la tâche uniquement aux grandes formations partisanes et à leurs notables. Le découpage électoral qui sera en cours ne saurait permettre la représentativité aux institutions élues de plus de quatre ou cinq partis.
Un second problème qui se dégage de cette situation a trait aux alliances partisanes. Il faudrait reconnaître que le nouveau mode rend difficile la question des alliances, non seulement entre les différentes composantes politiques, mais également entre les membres de chacune d'elles.
Sur ce point, l'USFP appelle à des alliances après les élections, alors que pour votre parti, elles doivent se faire dès maintenant. Quels sont les arguments qui corroborent votre approche ?
A notre avis, les alliances doivent se faire dès maintenant pour contrecarrer le bloc conservateur, les courants obscurantistes et la mafia des élections. En outre, elles sont nécessaires pour la clarification du champ politique et la continuité de l'expérience en vigueur. Une expérience dont le Maroc a encore besoin.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.