Les crédits bancaires se sont bien tenus en 2014. Selon le constat général, les Marocains s'endettent chaque année un peu plus auprès de leurs banques. À leur tour, ces dernières grignotent de plus en plus de parts de marché aux sociétés de financement. C'est ainsi que les crédits bancaires ont atteint à fin novembre dernier un montant de 753,198 milliards de dirhams soit un bond de 30,851 milliards, de dirhams en comparaison à novembre 2013, favorisés par une reprise notable des crédits à l'équipement et des crédits immobiliers, mais surtout celle des crédits à la consommation. Ainsi, selon les indicateurs clés des statistiques monétaires du mois de novembre 2014, publiés par Bank Al-Maghrib, les crédits bancaires, à la fin du onzième mois de l'année 2014, seraient en hausse de 4,3% par rapport à la même période en 2013. À ce titre, le classement par objet économique laisse paraître une sérieuse hausse des crédits à la consommation qui ont enregistré, à fin novembre 2014, un encours de 44,067 milliards de dirhams se bonifiant ainsi d'une hausse de 8,8%, comparé aux résultats du mois de septembre 2013, souligne Bank Al-Maghrib. Pour leur part, les crédits immobiliers enregistrent une hausse importante de 2,4% entre le onzième mois de 2014 et celui de 2013. Ils ont, en effet, atteint, à fin novembre 2014, un montant de 236,534 milliards de dirhams, en hausse de 5,566 milliards de dirhams, comparé à l'encours enregistré à fin novembre 2013. Toutefois, ils ont largement été impactés par un ralentissement des crédits aux promoteurs immobiliers qui ont marqué un recul conséquent de 5,7% d'une année à l'autre. S'agissant des crédits à l'équipement, Bank Al-Maghrib relève une hausse notable de 5,1% entre l'encours enregistré à fin novembre 2014 et celui de fin novembre 2013. Ainsi, ils ont atteint, au onzième mois de 2014, un encours de 145,394 milliards de dirhams, en hausse de 7,004 milliards de dirhams en comparaison à celui enregistré le même mois de l'année précédente. Dans le même volet, les créances en souffrance poursuivent leur ascension fulgurante s'inscrivant à 52,101 milliards de dirhams à fin novembre 2014, en hausse de 10,705 milliards de dirhams comparé à fin novembre 2013. Il s'agit, par ailleurs, d'une hausse conséquente de 25,9% enregistrée à fin novembre 2014 en comparaison à la même période de l'année 2013. Par ailleurs, dans son commentaire, Bank Al-Maghrib relève que par catégorie, le taux d'accroissement des crédits à l'équipement est revenu de 6,8% à 5,1%, et celui des prêts immobiliers de 2,6% à 2,4%, suite à l'accentuation de la baisse des crédits à la promotion immobilière de 4,2% à 5,7%. Les prêts à l'habitat se sont maintenus quasiment au même rythme qu'un mois auparavant, soit 5,3%. Pour leur part, les facilités de trésorerie et les crédits à la consommation ont accusé une légère décélération de 0,8% à 0,6%, et de 9% à 8,8% respectivement. Pour ce qui est des créances en souffrance, elles se sont accrues de 25,9% au lieu de 22,3% en octobre, en liaison principalement avec la progression de 27%, après 19,8%, des impayés des sociétés non financières privées. Par secteur institutionnel, Bank Al-Maghrib souligne que l'évolution du crédit bancaire traduit essentiellement la décélération du rythme de progression des concours alloués aux autres sociétés financières de 4% à 1,7%, et dans une moindre mesure, le ralentissement des prêts destinés aux sociétés non financières privées de 3% à 2,8% et ceux aux ménages de 7% à 6,8%. A l'inverse, les crédits accordés aux sociétés non financières publiques se sont accrus de 7,8% après 5,9% un mois auparavant.