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La pénurie du cuir pose problème
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 07 - 06 - 2002

Dans l'entretien suivant, le président de la chambre d'artisanat de Marrakech retrace les problèmes et les acquis d'un secteur en proie des blocages.
Aujourd'hui le Maroc : M. le président Nous souhaitons connaître votre point de vue sur les perspectives actuelles et d'avenir du secteur de l'artisanat.
Hadj Abdelkader Anmili : Il est évident que l'Artisanat constitue dans la wilaya de Marrakech et la Province d'El Kelâa des Sraghna, un des vecteurs essentiels dans le développements socio-économique de la région. Près des deux tiers de la population de Marrakech vivent directement et indirectement des revenus de l'Artisanat. Il est donc créateur d'emplois et rapporte des devises à notre trésorerie.
Les artisans se plaignent des difficultés de commercialisation et de la pénurie des matières premières, notamment le cuir.
Les doléances des artisans sont justifiées, nous interpelons toujours les pouvoirs publics pour accorder plus d'intérêt au secteur et d'adopter une nouvelle stratégie pour son développement.
Le problème de pénurie du cuir est sérieux. A Marrakech, le cuir est très demandé par les artisans. Sa pénurie engendre un marasme dans le secteur et les commandes destinées à l'exportation ne sont pas satisfaites. Cette situation risque de déprécier notre produit artisanal auprès des marchés émetteurs de touristes pour notre destination.
Est-il besoin de préciser que le développement de l'artisanat est étroitement lié au tourisme. On dit à Marrakech : «quand le tourisme va, tout va», en particulier notre secteur. Mais pour remédier à cette défaillance, l'intervention de l'Etat est nécessaire. En effet, le Ministère de l'Agriculture est également impliqué dans l'artisanat. En aidant les agriculteurs à développer l'élevage des ovins, des bovins et des caprins, la matière première sera disponible et les artisans du Cuir pourront produire des articles de valeur.
Le salon national du Cuir et de la maroquinerie qui se déroule actuellement à Marrakech, n'a pas tenu toutes ses promesses.
Ce salon est initié par le Ministère de tutelle qui a choisi la période de son organisation. Si nous avions été consulté au préalable, nous aurions informé le département concerné que le moment n'était pas favorable à la tenue d'une telle manifestation. Mais pour ne pas entraver l'action du Ministère, nous avons applaudi à cette idée, sinon nous aurions été accusé de fauteurs de troubles et note attitude serait considérée comme une action politique contre la décision du gouvernement.
Nous souhaitons que d'autres salons se tiennent à des périodes plus favorables et en haute saison touristique. D'ailleurs, le but de la tenue d'un salon d'artisanat s'articule principal autour de la promotion de nos produits et non de la vente.
Justement, à propos, vos relations avec le Ministère de tutelle ne vous posent pas de problèmes, eu égard à votre appartenance à un parti d'opposition, l'Union Constitutionnelle ?
Nous souhaitons qu'à l'avenir, le portefeuille du Ministère de l'Artisanat soit confié à un technocrate. La passage de M. Moussadeq à la tête de ce département a été très apprécié par les artisans.
Ceci dit, malgré nos divergences d'idées politiques, M. Lahlimi prêtent attention à nos doléances. Il fait, en outre, preuve de disponibilité quand il s'agit de l'intérêt général de la profession et des professionnels.
Vous avez participé à la cérémonie de la pose de la première pierre de l'Institut des Arts traditionnels au quartier Massira.
Quel sera l'impact de cet organisme sur l'avenir de l'Artisanat?
Depuis notre élection en 1997 à la Présidence de la chambre d'Artisanat, nous avons demandé la création de cet institut. Le Ministère de tutelle a enfin débloqué le budget nécessaire à sa réalisation.
Son rôle sera axé sur la formation des artisans spécialisés dans les disciplines suivantes :
- Tissage (le métier de tisserand traditionnel est en perdition, Deraaz).
- Cuir (qui est le plus important intervenant dans l'artisanat à Marrakech).
- La menuiserie d'art
- La ferronnerie d'art
- Le traitement des produits miniers.
L'institut sera édifié sur une superficie de 3100m_. Les travaux débuteront en Juin 2002 et se termineront en Juin 2003. L'enveloppe financière débloquée pour sa réalisation est de 16.715.948,66 DH. La durée des cours est de 2 ans et la capacité d'accueil est de 320 stagiaires pour chaque promotion. Le régime est l'externat. Le cursus de l'Institut comprendra des cours théoriques et pratiques assortis de stages dans les entreprises et les coopératives artisanales. Deux diplômes sanctionneront les cycles de cours : qualification professionnelle et artisan spécialisé.
Il est, donc certain que l'impact de cet institut sur l'amélioration de la qualité de nos produits sera très positif.
En outre, nous insisterons sur l'enseignement des cours d'informatique aux stagiaires, car ces derniers seront appelés à gérer leur propre entreprise à leur sortie, ou à diriger une coopérative.
Etes-vous sûr que les lauréats de l'Institut trouveront facilement de l'emploi à leur sortie ?
Je l'ai déjà dit, les lauréats pourront être intégrés dans les entreprises d'artisanat ou en tant que gestionnaires ou dirigeants de coopératives. De toute les façons, nous sommes sûr qu'ils trouveront facilement un emploi. A notre avis, seuls les gens qui se spécialisent gagnent mieux leur vie.
Et la commercialisation des produits d'artisanat ne trouvent - elles pas de problème ?
Le bazariste est le principal intervenant dans la commercialisation des produits d'artisanat. Les relations entre lui et l'artisan ne posent pas de problème. Chacun tire profit de l'autre. Peut être que l'artisan à un degré moindre, mais il n'a pas d'autre alternative.
Et le financement ?
Il est vrai, qu'en vertu d'une convention établie entre les chambres d'artisanat et la Banque Centrale Populaire, les artisans peuvent bénéficier de prêts à un taux réduit. Il est de 5%, à 7%. Mais ce qui est inacceptable et n'encourage pas la création de la P.M.E, se sont les conditions exigées pour l'obtention par les petits artisans des prêts pour développer leur structure et améliorer leur production. C'est regrettable de voir tellement de demandes refusées par la B.C.P.
Or, la B.C.P droit se conformer aux clauses de la convention de 1995. Mais depuis 1997, les garanties demandées sont trop importantes. Celui qui a dit : «ont ne prête qu'aux richesse » a vraiment raison.
Votre dernier mot
Nous implorons Dieu de nous donner la force et l'inspiration pour assurer à tous les artisans bonheur et prospérité, sous le règne de S.M. Mohamed VI que Dieu Le glorifie.


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