Les lourdes critiques que subissent les infrastructures routières du Royaume ces derniers jours n'ont pas empêché la société nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) de fêter, comme il se doit, les 25 ans de sa création. Le ministre de l'équipement, du transport et de la logistique, Aziz Rabbah, était donc présent hier, mardi, à la Bibliothèque nationale du royaume à Rabat pour célébrer, mais également faire le bilan d'un quart de siècle d'autoroutes au Maroc. Comme il l'avait annoncé en juillet dernier, le ministre a rappelé que le réseau autoroutier devrait atteindre 1.800 km, au plus tard à la mi-2016. Aziz Rabbah a également salué les efforts des équipes d'ADM qui ont fait du Maroc une référence en la matière sur le plan continental. «Le Maroc est aujourd'hui le deuxième pays africain en matière de qualité des infrastructures autoroutières après l'Afrique du Sud», a-t-il indiqué. Exposant le bilan chiffré de ces 25 ans, le directeur général d'ADM, Anouar Benaazouz, a noté qu'à la date de la dernière inauguration, le réseau autoroutier du Royaume était de 1.511 km. «Parmi les 27 villes du Maroc de plus de 100.000 habitants, 21 sont reliées au réseau d'autoroutes», a-t-il souligné. Autre chiffre significatif de ce bilan, 85% des habitants des zones urbaines sont à moins d'une heure d'une autoroute. Ce réseau relie ainsi la quasi-totalité des institutions vitales du pays, à titre d'exemple, 80% des complexes industriels, 5 ports et 7 aéroports en font partie. Toujours selon Anouar Benaazouz, la confiance des utilisateurs de la route est indéniable, en témoigne la fréquentation des axes autoroutiers : 12.600 véhicules y transitent chaque jour, soit 7 fois plus que la moyenne nationale. Cet engouement pour les autoroutes s'explique, entre autres, par un souci de sécurité. En matière de sécurité routière, les autoroutes sont, en effet, 3 fois moins dangereuse que les routes nationales. Le développement des infrastructures autoroutières s'est naturellement accompagné d'une augmentation significative du budget alloué à ce département. Ainsi, les investissements sont passés de 176 millions en 1996 à près de 45 MMDH cette année. «Près de 38 MMDH sont des prêts contractés par ADM», a indiqué Aziz Rabbah. L'un des principaux créanciers d'ADM est la Banque européenne d'investissement (BEI) représentée, lors de cette cérémonie, par le chef de son bureau de Rabat, Pierre Etienne Bouchaud. «Nous sommes particulièrement fiers de contribuer à la construction d'un réseau autoroutier de qualité qui sera un levier de croissance pour le Maroc», a-t-il déclaré. Revenant sur leurs 20 ans de coopération Ave c ADM, Bouchaud a indiqué que le montant des conventions de prêt signées entre la BEI et l'ADM pendant cette période s'élève à 1,3 milliard d'euros, soit plus de 14,3 MMDH. Le représentant de la BEI a également salué la ténacité et l'ambition des équipes d'ADM, avançant sa conviction «que ADM disposera, dans quelques années, d'un réseau transrégional».