La stratégie est la même mais, les méthodes vont changer. C'est désormais le credo du nouveau président de l'ONA, Bassim Jaï Hokimi. Parmi ses priorités, la recherche de nouveaux relais de croissance pour le groupe. Le tourisme et les NTIC figurent en tête de liste. La stratégie continue…mais les méthodes vont changer. C'est le message qu'il faut retenir de la première sortie de Bassim Jaï Hokimi, nouveau Président de l'ONA devant la presse. Ce dernier n'a pas pour autant dévoilé en quoi consiste les nouvelles méthodes qu'il compte employer pour diriger le groupe. Il ne faut certainement pas s'attendre à une « révolution » dans la gestion de cette vieille maison. Selon lui, la priorité aujourd'hui est de chercher de nouveaux créneaux de croissance pour le groupe. Faisant ainsi allusion aux technologies de l'information et de la communication et au tourisme. Cela ne veut pas dire pour autant que l'ONA va délaisser les autres piliers de son activité tels que l'agroalimentaire, la distribution et les mines. Toujours en termes d'opportunités de développement, M. Hokimi avance qu'une réflexion est en cours pour assurer dans de bonnes conditions le lancement de nouvelles affaires ou la conclusion de partenariat dans le domaine des télécommunications. Dans ce sens, l'ONA est très attentive au lancement de l'appel d'offre pour l'octroi de la licence de téléphonie fixe. Il n'a pas pour autant dévoilé si le groupe était en contact avec des partenaires pour répondre à cet appel d'offres qui en principe devrait être lancé début juin prochain. Une chose est sûre : l'intérêt de l'ONA est manifeste pour se lancer dans le domaine des télécommunications. Côté management, le souci participatif semble prédominant chez M. Hokimi. À ce propos, il précise que cela ne doit pas être interprété comme la recherche d'un consensus ou par une hésitation dans la prise de décisions. Pour plusieurs observateurs, il est difficile pour le moment de se faire une idée précise sur les projets du nouveau président de l'ONA dans la mesure où la préparation du plan d'action 2003 est en cours de finalisation. A travers ce programme de développement, M. Hokimi compte continuer le processus de développement entamer par son prédécesseur Mourad Chérif. Ce dernier lui a légué un bon héritage. Le groupe est en effet en bonne santé financière. Du moins, si l'on en juge par les résultats affichés pour l'exercice 2001. Rappelons dans ce registre que les performances de toutes les activités du holding marocain ont été meilleures que les prévisions des analystes. Le chiffre d'affaires consolidé a progressé de 10,7% à 24,32 milliards de DH dont 11,7 milliards de DH ont été réalisés par les activités de l'agroalimentaire et des boissons. Le chiffre d'affaires de l'activité de distribution a augmenté de 42% à 6,5 milliards de DH. Le résultat d'exploitation consolidé a progressé de 6,3% à 3 milliards de DH. Quant au résultat net part du groupe, il s'est établi à 1,79 milliards de DH en hausse de 5%. Le groupe a équilibré ses finances pour assurer la concrétisation des objectifs fixés dans le plan stratégique 2001-2003. Le ratio d'endettement net par rapport aux fonds propres a été ramené de 28,9% en 2000 à 17,8%. L'endettement net consolidé du groupe se chiffre aujourd'hui à 3,5 milliards de DH contre 4,9 milliards de DH en 2000.