Le ton, l'expression et même les mots employés dans ce compte rendu selon des informations recueillies soi-disant par le FVJ, est parfaitement identique aux communiqués du Polisario. L'antenne de l'organisation «Forum vérité et justice» à Laayoune a bel et bien rédigé et transmis un rapport, plein d'affabulations monstrueuses, sur la situation des droits de l'homme au Sahara marocain. Le président de cette organisation, Driss Benzekri, a certes renié son contenu, mais il a explicitement reconnu son existence. Voire. En déclarant que ce rapport est l'œuvre de trois ou de quatre personnes ayant agi individuellement, il admet qu'il était au courant de sa teneur. À preuve, le président du FVJ déclare avoir sanctionné ses auteurs après avoir essayé vainement de les dissuader. Ce qui gêne aux entournures dans ce brûlot affligeant pour ses seuls auteurs, c'est qu'il a été remis à une délégation parlementaire européenne en visite à Laayoune avant qu'il ne soit distribué au siége de l'ONU à Genève. L'enquête que comptent mener les dirigeants du Forum doit aller jusqu'au bout pour cerner tous les tenants et aboutissants de cette affaire. Car non seulement ce rapport accuse l'Etat marocain de génocide collectif, de répression atroce avec les détails les plus imaginaires, mais il reprend à la lettre la rhétorique des séparatistes polisariens. À tel point qu'il épouse totalement leurs chimères indépendantistes et conteste ouvertement l'intégralité territoriale de notre pays. Le ton, l'expression et même les mots employés dans ce compte rendu selon des informations recueillies soi-disant par le FVJ, est parfaitement identique aux communiqués du Polisario. Sauf que ce rapport qui émane d'une autre planète, identifie l'Etat marocain comme une tribu barbare des temps révolus. Le ton est donné dès le préambule : «depuis 1975, le conflit politico-militaire que connaît le Sahara occidental se caractérise principalement par la répression atroce exercée par l'Etat marocain qui terrorise par cette pratique les citoyens sahraouis soupçonnés de soutenir le front Polisario. En exerçant cette politique, l'Etat marocain a commis un génocide collectif contre tout un peuple.» Ni le général algérien le plus farouche contre l'intégrité territoriale de notre pays, ni l'organisation la plus proche du Polisario, ni encore Danielle Mitterrand, n'aurait osé employer le mot «génocide». C'est trop beau pour eux pour qu'il soit vrai, sinon ils auraient tous remuer ciel et terre pour condamner le Maroc dans toutes les instances internationales. Et comme tout est permis dans les rêves les plus cauchemardesques, les auteurs de cette diatribe poussent l'effronterie jusqu'à tomber dans le ridicule des détails les plus imaginaires. La statistique préfabriquée aidant, ils ont recensé des centaines de disparus forcés, un nombre indéterminé de fosses communes et ont décrit avec amples détails des scènes de tortures atroces. Et pour boucler la boucle, ils ont enquêté dans le ciel pour découvrir l'insensé et le coucher sur une feuille de paille: « selon nos informations, en 1975, des dizaines de Sharaouis ont été jetés en chute libre à partir d'hélicoptères... » Comme par définition, ils doivent manquer de preuves, ils déclarent ne pas disposer de témoignage parce ceux qui ont vu les gens tomber du ciel ont peur de la répression s'ils osent témoigner. Le ridicule ne tue vraiment pas quand on lit cette énième stupidité qui est pourtant loin d ‘être lié à la politique . Ceux qui ont dépassé toutes les organisations internationales des droits humains en logistique et en sources d'information ont trouvé que les prisonniers sahraouis de droit commun ne bénéficient pas des mêmes faveurs que les détenus du Nord. Absurdes ! Tout comme cet appel à un referendum «pour que les Sahraouis puissent se prononcer librement sur leur statut définitif». Si la démocratie, la liberté d'opinion et l'ouverture mènent à cette irrationalité, c'est qu'on est plus démocratique que la France. Car, et jusqu'à preuve de contraire, on n'a jamais entendu un Français de l'hexagone soutenir ou manifester pour l'indépendance de la Corse, et, ce quelle que soit sa tendance politique.