Un vent de démocratie souffle sur le pays. Il a pris naissance au cours des dernières années du règne de feu S.M. Hassan II et s'est amplifié depuis que S.M. Mohammed VI a accédé au trône de ses ancêtres. De temps à autre, à la suite de tel ou tel évènement, il se transforme en brise légère, certes, mais reste toujours perceptible. Un vent de démocratie souffle sur le pays. Il a pris naissance au cours des dernières années du règne de feu S.M. Hassan II et s'est amplifié depuis que S.M. Mohammed VI a accédé au trône de ses ancêtres. De temps à autre, à la suite de tel ou tel évènement, il se transforme en brise légère, certes, mais reste toujours perceptible. Une démocratie qui est venue couronner des années de lutte de militants des droits de l'homme. Des années de sacrifices de toute une frange de citoyens. Une démocratie qui est venue aussi illustrer la maturité de la société marocaine et sa volonté de tourner la page du passé pour aborder l'avenir avec un esprit clair, dénué de tout ressentiment. La liberté d'expression et d'association, corollaires indissociables de cet air de démocratie, ont accompagné cette mutation du Maroc. Les associations se sont multipliées. Les partis politiques ont foisonné. Les tabous sont tombés les uns après les autres. Certains y voyant une preuve de courage, né et grandit subitement. D'autres plus rationnels, y perçoivent un signe de la maturité atteinte par la société, qu'il faudra préserver, sous peine de dilapider le capital réuni au prix de souffrances et de sacrifice d'autres générations. Or, autant la démocratie est un pilier de l'Etat, son passeport au monde du troisième millénaire, sa carte de visite dans un village planétaire interactif et inter-dépendant, autant les valeurs sacrées de la nation ne sauraient souffrir de quelque remise en question que ce soit. Fut-elle au nom de la démocratie et de la liberté d'expression. Démocratie et valeurs sacrées. Ce sont là, les deux piliers essentiels de l'Etat. Les deux ailerons sans l'équilibre desquels, son ascension ne pourrait qu'être imparfaite. L'intégrité territoriale est la valeur sacrée par excellence du royaume. Pour elle des centaines de milliers de volontaires ont marché il y a plus d'un quart de siècle. Pour elle, des soldats marocains sont tombés au champ d'honneur. Pour elle, d'autres défenseurs de la nation croupissent depuis plus de deux décennies dans les geôles des séparatistes à Tindouf en territoire algérien. Pour elle, le Maroc a consenti des efforts colossaux érigeant des cités modernes, là ou ne s'étendaient que dunes de sables et plantes asséchées. Au nom de quelle démocratie peut-on remettre en question la conviction profonde de millions de citoyens? de ceux qui ont marché, de ceux qui ont donné leur vie, de ceux qui ont donné leur liberté et leur dignité, de ceux qui ont donné leur labeur. Il n'est pas de démocratie, encore moins de liberté d'expression qui puise s'inscrire à contre-courant de la conviction et de la volonté de tout un peuple, porter atteinte à ses valeurs les plus sacrées et par la-même, jeter un voile de discrédit sur le fruit d'années et années de militantisme pour la liberté et la dignité. La liberté d'expression et d'action n'a jamais rimé avec les ruades inconscientes dans des brancards esquissés par l'immaturité. Leur prix en vies, en sang et en sacrifices a engagé toute une nation. Les brader, serait faire affront à l'histoire et à la mémoire.