La ligue de la Chaouia d'athlétisme n'a pas pu tenir son assemblée générale samedi dernier à Casablanca. Comme lors de la première assemblée avortée, c'est l'anarchie qui a prévalu. L'anarchie était totale samedi dernier de la salle Abdessamed Kenfaoui où devait se dérouler l'assemblée générale de la ligue Chaouia d'athlétisme. Tout le monde était là : dirigeants de clubs, représentant du ministère membres du comité provisoire et service d'ordre. Mais l'assemblée générale n'a pas eu lieu parce que tout simplement le désordre a prévalu et l'anarchie des gangs a mis hors-jeu et les règlements et la fédération. Terrible constat quand un seul homme décide et exécute tout ce qu'il lui passe par la tête. Pauvre athlétisme quand des dirigeants de clubs sont interdits d'accéder à la salle et que Fatima Aouam soit prise à partie par des voyous. Comble d'ironie, le président du comité provisoire qui devait superviser cette assemblée générale était au Japan pour représenter la fédération du football dans le congrès de la FIFA. Et si ces assises n'ont pas pu avoir lieu malgré quatre heures de palabres, de bagarres et d'insultes, c'est à cause du revirement du président démissionnaire Haj Mohamed Noudir. Ce dernier qui avait présenté sa démission de la ligue, il y a quelques semaines avant que la première assemblée ne capote, est revenu sur sa décision. Comme par enchantement, il a affirmé que sa démission a été rejetée par la majorité des dirigeants de clubs. Ce faisant il a estimé que rien ne donne le droit à la représentante du comité provisoire, Fatima Aouam, de diriger cette assemblée et que par conséquent il reste le seul habilité à diriger les débats. Dès lors le même scénario de la première assemblée avortée depuis quelques semaines s'est reproduit avec toute l'indécence de petites gens incontrôlées et incontrôlables. La loi du talion a prévalu et ni le représentant du ministère, ni celui du comité provisoire de la fédération n'ont pas pu rétablir l'ordre. La pagaille était totale et il s'en trouvait même des gens qui se sont attaqués à une femme avec des injures indécentes. La pauvre Fatima Aouam, ex-athlète et membre du comité provisoire n'aurait jamais imaginé qu'elle essuierait un tel affront dans sa famille d'athlétisme. Blessé dans son amour propre par une poignée de marionnettes télécommandées, elle a préféré quitter ces lieux où tout y était sauf l'esprit sportif. Il n'y avait plus rien à faire dans une assemblée qui a failli se transformer en ring et où les règlements sont interprétés selon les intérêts de chacun. Ce qui gène aux entournures, c'est que cette assemblée devait élire un nouveau président entre les deux candidats en lice en l'occurrence Said Aouita et Abdellatif Jerrari. Mais quelle mouche a piqué alors Haj Mohamed Noudir pour s'interposer comme le juge suprême de l'athlétisme national ?