Nous sommes au douar Bouchaïb, non loin de la zone industrielle de Sidi Bernoussi, à Casablanca. Les employés sortent de chez eux, le matin de ce mardi 5 août, pour se rendre à leur travail. Tout d'un coup, l'un d'eux se retrouve devant le cadavre d'un jeune homme, gisant dans une mare de sang. Que doit-il faire? Reprendre son chemin comme s'il n'avait rien vu? Non, décide-t-il. Peu importe s'il arrive tard à son travail. Il se dirige alors vers le commissariat de police le plus proche pour alerter les policiers. Les éléments de la PJ du district de Sidi Bernoussi se dépêchent sur les lieux, un terrain vague. Ils remarquent qu'il s'agit bel et bien d'un jeune homme, la vingtaine, un corps sans âme, présentant une grave blessure au niveau de sa cuisse droite. Qui est-il? Qui l'a poignardé? Pour quel mobile ? A-t-il été poignardé mortellement par des malfrats là où son cadavre a été découvert où ailleurs? Tout un tas de questions que se posent les policiers qui entament une enquête minutieuse. Au départ, ils commencent par l'interrogatoire des habitants du douar qui viennent de voir le visage du cadavre et qui l'identifient puisqu'il y demeure. Des témoins précisent aux enquêteurs qu'il était, la veille, en compagnie d'un repris de justice, un certain Essamma. Arrêté, ce dernier, âgé de vingt-cinq ans, avoue qu'il était en compagnie du défunt et un autre ami. À un moment donné, ajoute Essamma, un malentendu avait eu lieu entre ses deux invités, cédant la place ensuite à une bagarre qui s'est soldée par un coup de couteau asséné par l'invité, alias Lfkih, au défunt. Ce dernier est sorti, précise Essamma, ensuite pour aller se soigner, sans qu'ils sachent qu'il avait rendu l'âme à mi-chemin. Poursuivant l'enquête policière, les fins limiers de Sidi Bernoussi ont conclu que le meurtrier, le défunt et Essamma sont membres d'une bande de malfaiteurs qui cambriolaient les sièges des sociétés et des usines installées dans la zone industrielle et agressaient les employés. D'autres membres de la bande sont encore en fuite. Alors que Essamma, Lafkih et l'épouse de ce dernier ont été traduits, vendredi dernier, 8 août, devant la Cour d'appel de Casablanca.