Le torchon brûle entre les enseignants chercheurs et le ministère de l'Enseignement supérieur. Ces enseignants ont observé un autre sit-in jeudi devant le département du tutelle. C'est la saison des sit-in par excellence. Et comme, par hasard, les mécontentements sont suscités, encore une fois, autour du ministère de l'Enseignement supérieur. Jeudi, les enseignants chercheurs, lauréats des universités françaises, ont observé un sit-in devant le ministère de l'Enseignement supérieur à Rabat. Ces enseignants organisés, dans l'Association marocaine des enseignants chercheurs lauréats des universités françaises (AMECLUF), se sentent lésés dans leurs statuts par rapport à leurs collègues dans d'autres pays européens. Au nombre de 1200, ils sont inscrits dans le cadre de la loi du 17 octobre 1975, selon laquelle, ils devaient être recrutés en tant que maître de conférence pendant une période de quatre ans. Et par la suite, ils devront être promus au grade de professeur de l'enseignement supérieur. Mais leur train a emprunté un autre parcours. Chose qui a suscité leur colère. Pour leur cas, souligne un enseignant du groupe en question, ils ont été recrutés au départ comme maîtres-assistants. Et après plusieurs réclamations, le ministère de l'Enseignement supérieur créa une formule de «professeur de l'enseignement supérieur assistant», (PESA). Procédure que ces enseignants ont rejetée, expliquant qu'il ne s'agit que d'une manœuvre du département de tutelle sans aucun changement dans le fond. Aujourd'hui, le torchon brûle entre les deux parties. Même s'ils ont acquis une grande expérience dans l'enseignement supérieur et dans l'administration, en tant que chef de département, dans les différentes facultés du Royaume, le ministère de tutelle continue de pratiquer la sourde oreille quant à leurs revendications légitimes. Cet état de choses aura indubitablement des répercussions négatives sur leur rendement. Jusqu'à quand? Ces enseignants se le demandent.