Ramadan est censé être un mois de patience et de piété. L'occasion de s'élever, de méditer sur ses actions, de revenir sur ses péchés, de respecter son prochain, etc. Oui, c'est peut-être vrai dans certaines circonstances, mais pas lorsqu'on conduit dans une ville comme Casablanca ! Pas très convaincu ? Eh bien prenez le volant le temps d'un trajet dans la capitale économique et vous comprendrez ! Les klaxons fusent, les injures se diffusent, les automobilistes pestent, certains en viennent aux mains, d'autres aux pieds… et tout le monde en veut à tout le monde ! Ramadan, ce mois de fêtes et de recueil, devient le mois de la hargne, du chaos, de la mauvaise humeur et du capharnaüm automobile. C'est encore pire en fin de journée lorsque la rupture du jeûne approche, et que certains d'entre nous se mettent à devenir des Schumacher du volant. Pressés de s'asseoir à leur table, ils se lâchent sur l'accélérateur, faisant fi des panneaux de signalisation et par la même occasion des piétons ! Jeûner ne veut pas dire faire preuve d'incivisme. Tâchons d'y penser et bon «ftour» à tous !