Football. La coupe du monde qui aura lieu, à partir de vendredi prochain, en Corée du Sud et au Japon c'est aussi une affaire d'arbitres. Les hommes en noir ont reçu des instructions fermes pour se montrer intransigeants. L'arbitrage sera intransigeant lors de la coupe du monde qui démarre vendredi prochain avec pour match d'ouverture France-Sénégal. Les 36 arbitres qui officieront le mondial-2002 de football ont reçu une instruction formelle de la FIFA de sanctionner les simulateurs. Et c'est l'Emirati Ali Bujsaim qui ouvrira le bal le 31 mai à Séoul. Retenu pour arbitrer les phases finales de la coupe du monde, pour la troisième fois consécutive (1994, 1998 et 2002) de sa carrière, Bujsaim a confirmé dimanche lors d'une conférence de presse qu'il devrait être intraitable sur ce sujet. «C'est un grand honneur d'arbitrer le match d'ouverture. Mais ce sera aussi une grosse responsabilité de faire passer le message de la FIFA à toutes les équipes », a-t-il déclaré. Les instructions données par la fédération internationale de football sont claires et nettes. Toute simulation de la part d'un joueur sera passible au minimum d'un carton jaune. George Cumming, directeur du développement de la FIFA, ne mâche pas ses mots. Celui qui a organisé l'entraînement des arbitres a insisté sur l'importance de la lutte contre cette forme de tricherie, estimant que ce n'était pas les directeurs de jeu qui en étaient les véritables victimes, mais le jeu lui-même. Si l'Emirati Bujsaim s'est dit intraitable dans ce domaine, la vedette des hommes en noir, Pierluigi Collina, lui, l'est depuis bien longtemps. Désigné meilleur arbitre du monde cette année, pour la troisième fois consécutive, l'Italien au crane rasé devra le prouver lors de la rencontre choc entre l'Argentine et l'Angleterre, comptant pour le groupe F, qui aura lieu le 7 juin à Sapporo au Japon. Des exemples de simulations, il y en avait beaucoup dans l'histoire de la coupe du monde. Le plus récent est celui du milieu de terrain argentin Diego Simeone. Lors du mondial 98 en France, le sociétaire du club italien de la Lazio de Rome avait exagéré la conséquence d'un coup que lui avait donné l'enfant fétiche des Anglais David Beckham. Ce qui a valu l'expulsion de «Spice Boy » et la victoire de l'Argentine après tirs au but. Certes, à travers la mise en place de cette mesure, la FIFA se veut vigilante. Mais encore faut-il que cette dernière porte ses fruits. «La FIFA entend profiter de l'événement pour en finir avec les trucages des joueurs de la même façon que, lors du mondial-98, elle avait lancé une campagne pour lutter contre les tacles par derrière et, selon moi, cela avait porté ses fruits», a expliqué Collina. Et d'ajouter «Il faut en terminer avec la simulation et nous devons tous faire quelque chose pour y parvenir. Les tricheries des joueurs sont le signe d'un comportement déplorable». Pour l'Italien et ses semblables en noir, ils sont là pour faire de la coupe du monde une grande fête de football. «Il n'y a pas de rencontre plus importante que d'autres, j'en suis convaincu et je préfère mettre en exergue l'esprit de solidarité qui anime les arbitres de ce mondial. Nous sommes la 33e équipe de l'événement. À la fin de la compétition, ce n'est pas un arbitre ou un match qui sera jugé mais l'ensemble. que ce soit une grande fête et nous en serons tous», a-t-il espéré.