Le développement du secteur du crédit à la consommation a incité la société à s'orienter vers de nouvelles gammes de produits. Taslif a développé une approche novatrice dans ce sens. Elle attache plus d'importance aux critères de sélection des clients. Quel développement choisir pour une société exerçant dans un secteur sinistré comme celui du crédit à la consommation ? La baisse continuelle du TEG, en plus des pratiques non professionnelles, ont provoqué une concurrence très ardue au niveau du secteur de crédit à la consommation. La réponse de la société Taslif à cette question suscite l'intérêt. Grâce à ses orientations commerciales, Taslif table sur une présence considérable au niveau du segment salariés publics et privés, tout en réduisant le niveau des créances en souffrance. Le développement du secteur du crédit à la consommation a incité la société à s'orienter vers de nouvelles gammes de produits, autres que ce qu'elle offrait lors de sa création. Dernier produit ayant marqué de son empreinte la rentrée, le crédit Tamadross. Bien avant, le partenariat avec Comanav Voyages a donné naissance au Crédit gratuit évasion. Le taux d'acceptation est de 40 % des dossiers présentés. Les frais ont été pris en charge par le voyagiste. «Autre nouveauté, nous sommes en phase de conclure un partenariat avec l'association des écoles privées visant la généralisation du crédit aux nouveaux lauréats. La formule mise en place comporte des taux plus intéressants pour cette catégorie ainsi que des frais de dossiers et d'assurances appropriés», affirme Youssef Ibrahimi, Directeur du développement de Taslif. Globalement, la société dispose d'un portefeuille composé essentiellement de salariés privés et publics. Les différents incidents d'insolvabilité des clients du secteur ont incité, certainement, la société à attacher plus d'importance aux critères de sélection des clients. «La mise en place de la nouvelle procédure de prélèvement par la paierie principale de rémunération et l'élaboration de la convention PPR qui met fin au risque de surendettement des fonctionnaires a permis à la société de s'orienter plus vers cette catégorie de clients», précise Youssef Ibrahimi. Cette catégorie représente plus de 20 % du portefeuille de la société en 2003. Toutefois, le retour vers la catégorie fonctionnaires se justifie essentiellement par l'absence quasi-totale du risque d'insolvabilité. «Nous encourageons notre clientèle à écourter la durée de leur prêt. Nous avons mis en place de nouveaux dont la durée ne dépasse pas 12 mois pour que les ménages gèrent mieux leurs budgets et qu'ils puissent faire face aux différents imprévus de la vie», ajoute le directeur de développement. Par contre, le secteur privé demeure très dominant et la société n'a pas lésiné sur les moyens humains et matériels en mettant en place une cellule de développement, chargée de la prospection et de l'élaboration des conventions avec les établissements industriels et de service. «La sélection des établissements pourvoyeurs de clientèle se fait sur la base d'un certain nombre de critères, dont principalement la solvabilité et le faible turnover » est-il mentionné. Côté réalisations, au 31 décembre 2002, la production de Taslif a atteint 134,6 millions de DH, contre 135,4 millions de DH en 2001. Durant les cinq dernières années, le taux de croissance annuel moyen de la production de Taslif a été de 1,9 %. Les montants de crédits distribués sont passés de 125 millions de DH en 1998 à 134,7 millions en 2002. Afin d'améliorer davantage le service à la clientèle, la certification est prévue pour début 2005