Axé sur les instruments d'aides pour la mise à niveau des entreprises marocaines et sur la présentation de l'Agence nationale pour la promotion des PME, l'Eurosymposium 2004 a débuté ses travaux à Agadir. Dans le sillage de l'accompagnement et l'assistance accordés par les pays membres de l'Union Européenne (UE) et de la Commission Européenne aux entreprises marocaines, l'Eurosymposium 2004 a démarré ses travaux mardi dernier à Agadir. Plus qu'une occasion de rencontres entre les conseillers économiques des pays membres de l'UE et les chefs d'entreprises marocaines, cette manifestation internationale est d'une importance notable en matière d'instruments d'aides pour la mise à niveau des PME-PMI. C'est ce qu'à notamment souligné, dans son allocution d'ouverture, Mohamed Ali Ghannam, wali de la région Souss-Massa-Draâ et gouverneur d'Agadir. Mettant en exergue la portée de ce symposium en tant qu'événement au centre du co-développement entre l'Europe et ses partenaires sud-méditerranéens, le wali s'en est également félicité, dans la mesure où il (l'Eurosymposium) intervient au moment où les entreprises régionales ont besoin de repères de construction face aux engagements pris et défis qui attendent l'économie nationale, dans le cadre des accords de libre-échange signés par le Maroc. Pour sa part, Sean Doyle, représentant de l'UE à Rabat, s'est dit très satisfait des investissements engagés à Agadir et notamment en matière de tourisme. Pour lui, les progrès accomplis dans ce secteur sont un indice de développement économique du Royaume. Par ailleurs, M. Doyle a indiqué qu'après trois seulement, le processus de la mise à niveau des entreprises marocaines, qui a vu l'adhésion de plus de 300 entreprises et nécessité d'importants fonds, a déjà commencé à porté ses fruits, précisant que d'importants changements positifs ont été enregistrés. Sauf que, la mise à niveau des firmes marocaines ne peut être dictée de l'étranger, a ajouté le diplomate européen. Aussi, deux initiatives nationales aideront dans ce sens. D'une part, la création de l'Agence nationale pour la promotion des PME et des Centres régionaux d'investissement, an tant qu'institution de mise à niveau propre au Maroc. Et, d'autre part, la nécessité des entrepreneurs marocains de saisir des opportunités, telles que l'Eurosymposium pour nouer des contacts avec leurs partenaires européens. Car, avec une baisse annuelle de 3 % des droits de douane, les entreprises du Maroc sont désormais obligées à accélérer le rythme de leur mise à niveau. C'est ce qu'a indiqué Jan Rinzema, porte-parole de l'ambassadeur des Pays-Bas et des conseillers économiques des ambassades des pays de l'UE à Rabat. A noter que le gouvernement des Pays-Bas, participe particulièrement au processus de la mise à niveau en mettant à disponibilité desdites entreprises le «Programme néerlandais de coopération en matière de management». Il s'agit là d'un programme parmi d'autres, tels que le «Programme MEDA» ou encore un programme de l'Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), spécialement prévu pour le Maroc et financé par le gouvernement Italien, comme l'a indiqué M. Villard, représentant résident de l'ONUDI au Maroc. D'autres interventions s'en sont suivies, notamment celle de M. Moudden, secrétaire général de la Chambre de commerce, d'industrie et des services d'Agadir, qui a plutôt soulevé le manque d'efficience des mécanismes mis à la disposition des entreprises pour leur mise à niveau, citant notamment la non-implication des banques en la matière.