De principaux bronzes antiques découverts au grand site archéologique de Volubilis sont à l'honneur au Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MuCEM). Depuis le 12 mars et jusqu'au 25 août 2014, ce musée accueillera une collection de grands bronzes de qualité exceptionnelle qui sont au cœur de l'exposition «Splendeurs de Volubilis – Bronzes antiques du Maroc et de Méditerranée». Cette exposition est le fruit d'une collaboration entre la Fondation nationale des musées du Maroc et le MuCEM. «Cette exposition est une histoire, une aventure plutôt, l'une de celles qui retissent des liens et construisent un nouveau vivre ensemble, ici et là», peut-on lire dans l'avant-propos de Bruno Suzzarelli, président de MuCEM. En effet, l'exposition donne à voir un ensemble de bronzes en provenance du musée de Rabat et d'autres d'œuvres issues d'autres régions méditerranéennes. D'ailleurs, les œuvres issues de la collection marocaine figurent parmi les plus exceptionnelles du monde antique méditerranéen. «Ils témoignent d'une mode ou de modes en vogue en Méditerranée entre le IIe siècle avant J.‐C. et le IIe siècle après J.‐C.». Selon Myriame Morel-Deledalle, commissaire de cette exposition, elle se décline en trois parties sur une superficie de 400 m2. La première partie est consacrée au contexte géographique et historique, de la Numidie à la Maurétanie Tingitane, les compositions et origines des familles maures, numides et lagides qui se rencontrent sur ce territoire, le site archéologique de Volubilis et son contexte de fouilles et découvertes. Après un film introductif sur le site archéologique de Volubilis, qui montre ses grandioses paysages, le visiteur est accueilli par l'exceptionnel et emblématique buste en bronze de Juba II, provenant des collections du Musée archéologique de Rabat. Les familles sont représentées par certains portraits, par exemple celui de l'ancêtre des Lagides, Ptolémée Sôter (Louvre, AGER), de la grande Cléopâtre, mère de Cléopâtre Séléné, épouse de Juba II. Quant au site de Volubilis, il est, entre autres, illustré par un film, des photographies de fouilles, un cahier de fouilles. Dans la deuxième partie, le visiteur découvre le monde des goûts et les modèles artistiques qui circulent en Méditerranée. La majeure partie des bronzes du Musée archéologique de Rabat, ainsi que les nombreuses œuvres dont les prêts ont été consentis par le Louvre (département AGER), la BnF (département des Médailles, monnaies et antiques), le musée départemental Arles antique, le musée de l'Ephèbe d'Agde, y sont présentées selon de grandes catégories de goûts et modèles en usage dans le bassin méditerranéen à l'époque gréco‐romaine. Enfin, la dernière partie de cette exposition est dédiée aux aspects techniques de la fabrication des bronzes et des savoir-faire. «Outre quelques‐unes des sculptures qui caractérisent des réalisations particulièrement complexes de statuaire, comme l'ensemble de Thésée et le Minotaure, le «paludamentum», majestueux fragment de manteau impérial en bronze recouvert des patines violettes et orangées, illustre le formidable savoir‐faire des bronziers antiques qui ont emporté avec eux leurs secrets de fabrication». Une fois de plus, l'exposition «Splendeurs de Volubilis – Bronzes antiques du Maroc et de Méditerranée» qu'abrite le MuCEM jusqu'au 25 août, donne un aperçu des chefs‐d'œuvre émanant du site archéologique de Volubilis considéré aussi bien artistiques que de savoir‐faire en Méditerranée.