Etre marocain et avoir le même charme qu'un prince algérien. Quel don! C'est de cette offrande divine que jouit l'acteur marocain, Assaad Bouab, qui a des traits s'apparentant à ceux de l'émir Abdelkader. «Quand j'étais en tournage en Algérie, on me disait souvent que je ressemble à ce prince algérien surtout avec une barbe. C'est pour cela que je la garde un peu», confie à ALM l'acteur s'apprêtant à camper ce rôle dans un film algérien qui sera tourné en 2014. Pour le moment, Assaad a adressé ses photos aux responsables de cette réalisation et attend les réponses pour passer les auditions. Et ce n'est pas la première fois qu'Assaad participe à une production algérienne. Ainsi, entre mars et mai 2013, il a figuré dans le casting d'un long-métrage signé Belkacem Hadjadj à l'occasion des 50 ans de l'indépendance de notre pays voisin. Il s'agit d'un film dédié à Lalla Fadhma N'Soumer à travers lequel les concepteurs racontent l'histoire d'une légende des Kabyles, une femme mythique à l'instar de Jeanne d'Arc. L'acteur marocain y a interprété le rôle d'un guerrier connu à l'époque sous le nom de Boubaghla qui a fini par apprendre le kabyle bien qu'il soit issu de l'ouest algérien. Outre ces apparitions, Assaad vient de participer, en Belgique, à une pièce de théâtre dédiée à Albert Camus à l'occasion des 100 ans de la naissance de cet auteur. Intitulée «Les justes» et interprétée en arabe classique, cette histoire réelle parle du terrorisme en Russie en 1905. Assaad, issu d'une mère française et d'un père marocain, y a participé aux côtés de deux acteurs palestiniens, d'une artiste syrienne et une jordanienne. Au Maroc, l'acteur, qui a décroché des rôles dans le cadre de coproductions, s'est affiché dans «Marock» de Laila Marrakchi, «Kandisha» de Jérôme Cohen-Olivar et «What ever Lola wants» de Nabil Ayouch. Il a également reçu un rôle dans une série pour Ramadan prochain sauf qu'il préfère ne pas en dévoiler les détails puisque la proposition est encore au stade de l'appel d'offres lancé par la SNRT. A voir la filmographie de l'acteur, il s'avère que l'internationale prime sur la marocaine. Pourquoi? «C'est la formation étrangère que j'ai eue. Puis il faut vraiment savoir convaincre pendant les castings. Et très souvent on me dit que je ne fais pas de typé marocain ou maghrébin, c'est ce qui me joue des tours à l'étranger», explique l'acteur qui dit avoir quand même reçu des offres au Maroc bien qu'elles n'aboutissent pas tout le temps. Quant au choix de ses rôles, il le fait selon son feeling. «J'aime bien avoir un coup de cœur pour un personnage, apporter une valeur ajoutée à ce rôle, gagner au niveau humain voire m'épanouir. C'est comme ça que je choisis les peaux dans lesquelles je me glisse», s'exprime l'acteur fort attaché au Maroc où il s'installe pour de bon.