Le ministre de l'économie et des finances, Mohamed Boussaid, et le président du conseil d'administration du Fonds arabe de développement économique et social (Fades), Abdelatif Youssef Al-Hamad ont procédé hier à la signature des accords de prêts et de garantie relatifs à la deuxième phase du projet Tanger-Med II, d'un montant d'environ 1,5 milliard de dirhams. La cérémonie de signature a également été marquée par la présence Aziz Rabbah, ministre de l'équipement, du transport et de la logistique, et le directeur général général de la société Tanger Med II (TMSA), Foua Brini. Ce nouveau financement, comme l'a déclaré Boussaïd dans son allouction, permettra de renforcer les infrastructures de base dans la région nord du pays. En effet, la construction d'une deuxième unité portuaire, prolongement de Tanger Med I, aboutira à terme à augmenter la capacité du port de 3 à 8 millions conteneurs par an. D'ailleurs, après cinq ans et comme l'a précisé le directeur général de TMSA, Tanger Med I traite aujourd'hui quelque 2.500.000 conteneurs par an, un volume proche du seuil maximal de la capacité du port. Tanger Med II, lui, aura dans un premier temps une capacité portuaire de 5 millions de conteneurs, avant d'arriver à une capacité totale de traitement estimée à 8 millions de conteneurs. Des chiffres qui le classeront parmi les 20 premières infrastructures portuaires au monde. D'ailleurs, les données sur le trafic du port sont déjà là pour le prouver : à la fin de cette année, 2.175.000 voyageurs auront foulé le quai de Tanger Med II et pas moins de 200.000 camions remorques auront traversé son bitume. Tanger Med n'est pas seulement un port, mais également des infrastructures industrielles et de logistique intégrées. L'assiette fonciêre qui leur est dédiée est de 5.000 hectares, dont 1.500 sont déjà équipés. Les investissements privés qui y ont été consacré avoisinnent les 20 millions de dirhams avec une masse ouvrière de quelque 50.000 personnes. Pour rappel, le Fades est une institution financièr arabe créée en 1971 pour apporter un appui financier aux pays arabes, à travers des prêts, des dons et une assistance technique. Entre 1975 et 2012, l'apport financier du fonds au Maroc a atteint 34 milliards de dirhams et 8 milliards pour la seule période de 2008-2012. Ces volumes d'engagements concernent différentes infrastructures de base, tels que les barrages, les autoroutes et les réseaux routiers et de l'eau potable, et des secteurs de développement, telle que l'éducation.