Sur un total de 133 pays, le Maroc occupe le 66ème rang en matière de compétitivité industrielle, selon le rapport global sur la performance industrielle de l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI). Publié en septembre dernier, ce rapport tient compte, aux côtés de 8 indicateurs de base, d'un index de Performance industrielle compétitive (CIP) qui compare, entre autres, la capacité des pays à produire et exporter des produits manufacturiers d'une façon compétitive, a expliqué l'ONUDI dans un communiqué. Dans la région MENA et l'Afrique du Nord, le Royaume figure après l'Egypte (62) et précède Oman (69) et la Jordanie (72), a-t-on précisé de même source. Le Japon est classé premier devant l'Allemagne, les Etats-Unis et la République de Corée. Ayant gagné une place par rapport au classement précédent, le Maroc a maintenu sa compétitivité industrielle, a souligné le communiqué de l'ONUDI. Le Maroc continue donc à développer son potentiel industriel. Devant le patronat, le ministre de l'industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, Moulay Hafid ElAlamy, a plusieurs fois souligné l'importance de l'industrie avec une valeur ajoutée, qui constitue le socle d'une économie stable. Il a également indiqué que les différents métiers mondiaux du Maroc ont permis, entre 2008 et 2012, de créer plus de 100.000 emplois, passant de 334.000 à 444.000 postes, ce qui constitue 50 % de l'objectif fixé par le plan Emergence. Evoquant le cas du secteur du cuir, qui a connu une baisse du chiffre d'affaires passant de 4,1 milliards de dirhams en 2011 à 3,7 milliards l'année dernière, mais qui a repris avec une hausse de 3,5% durant les 9 premiers mois de l'année en cours, le ministre a noté que «le secteur n'a pas bénéficié de l'appui nécessaire durant les dernières années». La réunion qui a rassemblé, au mois de novembre dernier, le ministre de l'industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique avec le patronat a été l'occasion à la présidente de la CGEM, Miriem Bensalah Chaqroun, de réitérer l'appel de la CGEM à un plan d'urgence pour l'industrie marocaine, source de création d'emplois et de valeur ajoutée pérenne. Elle a ainsi exprimé «l'inquiétude que suscite la dégradation du secteur de l'industrie, qui fournit 2,2 millions de postes de travail, soit 21 % des emplois du pays. Depuis 2009, l'industrie perd 25.000 emplois par an. Enfin, l'industrie contribue aujourd'hui à moins de 15 % du PIB alors que sa part était de 17 % en 2005». Tout en soulignant que l'industrie marocaine, qu'elle soit productrice pour le marché local ou exportatrice, est une source de stabilité économique et sociale et un rempart contre la dégradation de la balance commerciale, la présidente de la CGEM a appelé à agir sur trois leviers pour réindustrialiser le Maroc. De prime abord, il faut se doter d'une véritable stratégie industrielle, combattre la concurrence déloyale de l'informel et installer une culture des normes.