L'affaire Belliraj refait surface. Mardi, la Chambre du conseil de Bruxelles, qui intervient uniquement au niveau de l'instruction, a reporté le jugement dans le dossier Abdelkader Belliraj au 18 mars prochain. Soupçonné en Belgique de terrorisme et de six assassinats politiques dans les années 80, Belliraj a été condamné à la prison à vie au Maroc en 2010 pour ces mêmes faits. Selon l'agence de presse Belga, «le parquet fédéral belge veut clore ce dossier sur un non-lieu, les preuves de la culpabilité du prévenu étant insuffisantes, mais tant Abdelkader Belliraj que les parties civiles s'y opposent». L'avocat de Belliraj explique ce refus par le fait que son client est également belge et doit de ce fait passer devant les assises en Belgique». «Je suis son avocat, mais je n'ai jamais eu l'opportunité de lui parler. Comment je peux le défendre convenablement ? N'est-ce pas un manquement aux droits de la défense?», a déclaré Vincent Lurquin à l'agence Belga. Le newsmagazine belge Levif-L'express rapportait dans son édition de jeudi qu'«après avoir analysé les deux rangées de cartons (24 000 pièces) résultant de l'enquête des juges d'instruction Daniel Fransen et Berta Bernardo-Mendez, le parquet fédéral considère qu'il n'y a pas de «charges suffisantes» à l'encontre de Belliraj et de ses complices présumés, désignés sous X». Pour rappel, la Chambre du conseil belge décide, à la fin d'une instruction, s'il existe d'indices de culpabilité d'un suspect dans une enquête pénale. Dans les délits les plus graves (viol, meurtre), c'est elle qui décide également si le suspect sera renvoyé ou non devant la Cour d'assises.