La déclaration, qui coïncide avec le 65ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, revient en effet sur les étapes charnières de cette année, liées à la question amazighe et aux ONG actives dans ce domaine. La déclaration revient notamment sur les interdictions, encore fréquentes, de l'inscription des prénoms amazighs, «bien que certaines demandes aient été relativement admises, étant donné que les procédures de renvoi au comité suprême de l'état civil portent encore atteinte aux droits des enfants pour acquérir rapidement et facilement des noms amazighs, à l'instar de ceux, dont leurs parents ont choisi des prénoms arabes». Le réseau revient également sur la réforme du système judiciaire, notamment sur le volet consacré à la langue utilisée devant les tribunaux: «Les Amazighs sont privés d'ester en justice avec leur langue natale, à cause de l'article 5 de la loi 3.64, du 26 janvier 1965, relative à l'unification des tribunaux, et faisant de la langue arabe la seule langue pour ester en justice», dénoncent les membres du réseau. Ce qui constitue, selon eux, une atteinte flagrante aux dispositions de l'article 2 à l'article 6 de la convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale et l'article 5 de la Constitution amendée. C'est dans ce contexte d'ailleurs que le réseau Azetta Amazigh plaide pour le développement de l'enseignement de la langue amazighe et sa généralisation à tous les niveaux, y compris l'alphabétisation et l'éducation non formelle, et dans toutes les activités scolaires, et l'encouragement de la recherche scientifique dans l'amazigh, en tant que langue, civilisation et culture, et «la levée de toute injustice scientifique et historique à son égard».