Le Maroc contribue activement aux travaux des différentes instances de l'Accord de conservation des cétacés de la mer Noire, de la Méditerranée et de la zone atlantique adjacente (Accobams), en particulier son accueil de plusieurs activités de l'Organisation, dont les ateliers de formation pratiques sur l'étude de l'échouage et de la nécropsie des cétacés. C'est ce qu'a affirmé SAS le Prince Albert II de Monaco lors de la séance inaugurale de la cinquième session de l'Accobams, organisée, mardi 5 novembre, en présence notamment du ministre de l'agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, ainsi que plus de 100 experts des pays membres et observateurs. «Le Maroc, à travers le département des pêches maritimes, collabore depuis deux ans aux côtés du secrétariat de cet Accord pour la promotion d'activités de Whale Watching durables», indique Son Altesse sérénissime, faisant remarquer que cela permettra «de donner naissance à de nouvelles sources de revenu tout en assurant la conservation des cétacés». Signé en 1996 avant son entrée en vigueur en 2001, l'Accobams, ratifié en 1999 par le Maroc, s'assigne pour principal objectif de réduire les menaces qui pèsent sur les cétacés, notamment en améliorant l'état des connaissances sur ces mammifères marins. «Je voudrais rappeler la nécessité de mettre en commun nos compétences afin de travailler ensemble en vue de renforcer la coopération entre les différentes entités internationales œuvrant en faveur d'une bonne gestion de l'environnement marin», souligne Son Altesse sérénissime. Intervenant à cette occasion, M. Akhannouch fait part que le Maroc entend continuer à œuvrer dans le sens d'un renforcement de la coopération régionale sur les plans technique, juridique, institutionnel et scientifique, mais aussi par la conception et la réalisation de projets visant la conservation et la protection des cétacés. «Cette détermination pour la préservation de la ressource trouve son origine au cœur de la stratégie nationale du développement du secteur de la pêche marocain Halieutis, lancée en 2009 sous la Haute impulsion de SM le Roi Mohammed VI», souligne-t-il. Par ailleurs, le Maroc a interdit, selon M. Akhannouch, l'utilisation des filets maillants dérivants comme le prévoit la résolution de la troisième session de cette Organisation, et par la même occasion, a réduit de manière satisfaisante la prise accidentelle des dauphins et des baleines dans les filets de pêche de sa flotte. Le Royaume a retenu deux options de retrait, «le retrait de l'engin ou le départ volontaire et définitif de la pêche», précise-t-il. Le ministre poursuit qu'à ce jour 245 navires ont été indemnisés pour un montant avoisinant les 19 millions d'euros. Ce programme a été complété par un plan de formation, auquel a été alloué un budget de 3,5 millions d'euros «pour la reconversion vers de nouvelles filières de pêche de 1.857 marins pêcheurs, qui étaient actifs à bord des navires utilisant ces engins», dit M. Akhannouch, avant d'ajouter que d'autres dispositions «ont été prises par le Maroc tel le suivi du phénomène d'échouage des cétacés et la réduction des interactions entre la pêche pélagique et les cétacés le long des côtes méditerranéennes marocaines». Il est à souligner qu'après la Principauté de Monaco, le Maroc prend les rênes de l'Accobams de novembre 2013 jusqu'au même mois de l'an 2017. Selon Zakia Driouich, nouvelle présidente de l'Accord et secrétaire générale du département de la pêche maritime, le choix du Maroc à la tête de l'accord est un signe de témoignage et de reconnaissance pour les efforts qui ont été entrepris par le Maroc pour la préservation de la ressource et le maintien de l'équilibre de l'écosystème. Le Royaume est engagé «à aller de l'avant et mettre en place toutes les mesures nécessaires pour préserver les cétacés», tient-elle à préciser. En plus de la cinquième session de l'Accobams, qui se déroule jusqu'au 8 novembre et pour la première fois dans la rive sud de la Méditerranée, le Maroc a été choisi pour accueillir plusieurs activités de l'Organisation, dont une session du comité scientifique et la deuxième conférence biennale sur la conservation des cétacés dans les pays du sud de la Méditerranée, qui s'est tenue, en octobre 2011, à El Jadida.