L'Espace Darja, dédié à la danse contemporaine, accueille pour sa nouvelle saison culturelle le chorégraphe musicien international Seydou Boro. Considéré comme le fer de lance de la nouvelle génération de chorégraphes africains contemporains, le Burkinabè Seydou Boro sera invité à encadrer les jeunes danseurs de Casablanca dans le cadre du programme «En Projet Labo», et ce du lundi 21 au vendredi 26 octobre. Seydou Boro est un artiste aux multiples casquettes, puisqu'il est chanteur, conteur, performeur, connu par ses chorégraphies émouvantes et fortes. Né au Burkina Faso, il s'intéresse très vite au théâtre et suit une formation avec la compagnie Feeren. Dès 1991, il commence à se présenter dans diverses pièces. Deux ans plus tard, il rejoint une seconde compagnie, celle de «Mathilde Monnier» à Montpellier, et s'investit dans la création artistique. Artiste engagé, Seydou Boro rencontre Salia Sanou et fondent ensemble sa première compagnie de théâtre «Salia nï Seydou» en 1992. Ensemble, ils créent leur première pièce, «Le siècle des fous». En 2010, il fonde la compagnie Sedou Boro et continue de codiriger le centre de développement chorégraphique la Termitière tout en menant son travail de création personnelle à Paris. En effet, ses principales chorégraphies sont «Le siècle des fous», «Figninto, l'œil trouvé», «Taagalà, le voyageur», «Weeleni, l'appel», «C'est-à-dire». Seydou Boro a reçu la distinction de Chevalier des arts et des lettres de la part du ministère de la culture français. Seydou Boro a une autre passion, la musique. Son premier album porte le nom de Kanou (amour en langue dioula), ainsi son deuxième album s'intitule «Déni» (enfant en langue dioula). Une fois de plus, l'Espace Darja s'inscrit dans le paysage artistique comme une plate-forme d'échange, d'expérimentation, de rencontre et de présentation. Depuis son ouverture, il a permis la réalisation de divers projets et en impliquant d'autres formes artistiques à sa réflexion. Ce lieu dédié à la danse contemporaine mené par sa fondatrice Meryem Jazouli permet d'ouvrir la danse à d'autres langages.