Mustapha, marié et père d'une fillette, a une maîtresse,Ibtissame. Lorsque celle-ci parle d'aller refaire sa vie en Inde, l'amant éconduit présente à la police de l'aéroport des photos de la jeune femme dans le plus simple appareil … Aéroport international Mohammed V. Le téléphone sonne au poste de police. «Oui, allo, qui est à l'appareil ? «demande l'inspecteur en poste. «Un citoyen…Je veux vous informer qu'une dénommée Ibtissame veut s'embarquer à destination de l'Inde, alors qu'elle est en possession de photos à caractère pornographiques », lui précise son interlocuteur qui voulait garder l'anonymat. Quelques minutes plus tard, la police localise et accoste Ibtissame, une belle fille blonde, d'une vingtaine d'année. Elle ouvre ses sacs. Les policiers commencent à les fouiller. Aussitôt, un jeune homme, la quarantaine, se présente à eux, leur décline son identité ; Mustapha, père d'une fillette. «C'est moi qui vous ai appelé à propos de Ibtissame», leur dit-il. «Vous la connaissez ? », lui demande le policier. «C'est ma maîtresse », balbutie-t-il. Etonné, le policier lui demande :“Et qu'est ce que vous lui voulez?». «Je ne veux pas qu'elle me quitte », dit-il en baissant ses yeux. Le policier qui fouillait les sacs se tourne vers son chef. « Je n'ai rien trouvé. Aucune photo dans ses affaires ». Sur ces paroles, le jeune homme ouvre une enveloppe, en sort douze photos qu'il tend au policier. Elles montrent Ibtissame, nue, dans des positions très suggestives. « C'est bizarre, mais que font ces photos chez vous ? », l'interroge le policier. Il garde le mutisme, ne dit pas le moindre mot. La jeune femme ne manifeste aucun émoi. Son calme la rend encore plus belle. Quelques minutes plus tard, des larmes coulent de ses yeux. Mais que veut-il vraiment d'Ibtissame ?… La réponse est simple : il l'aime. Un sentiment qui l'a rendu fou au point qu'il n'aurait jamais imaginer qu'elle le quitterait un jour. Les policiers de l'aéroport défèrent le couple devant la PJ. Les interrogatoires commencent. Bien que Mustapha fût marié depuis deux ans, il entretenait une liaison avec Ibtissam. Une relation qu'ils ne cachaient pas. Tout le monde savait. Y compris sa femme. Car Mustapha emmenait sa jeune maîtresse, chez lui, à la maison, devant sa femme, et il s'isolait avec elle pour de moments de tendre intimité. Au fil des mois, Ibtissame a rencontré un jeune homme installé en Inde et qui est tombé amoureux d'elle. Il voulait l'épouser et l'emmener avec lui. « Pourquoi ne pas refaire ma vie ailleurs ? », se dit-elle. Elle décide alors d'envoyer une lettre à son amant, Mustapha, lui annonçant sa rupture. Quand il lit la lettre, Mustapha est hors de lui. Il n'a jamais pensé qu'elle pourrait avoir une telle idée. Il ne pense qu'à elle. Il se rend chez elle. Elle demeure à Dar Lamane, pas loin de chez lui. « …Tu n'iras ni en Inde, ni en Chine…Tu resteras près de moi… », lui dit-il en colère. Elle le supplie de la laisser refaire sa vie, de prendre un nouveau chemin, d'abandonner le monde de débauche. Mais lui n'entendait que son cœur.»…Ma décision est prise », lui dit-elle enfin. Il retourne chez lui, perturbé, ne sachant quoi faire. Et un plan diabolique se met à germer dans sa tête. Il retourne chez Ibtissame. … «Mon amour,…puisque tu as décidé de t'en aller en Inde… je te demande de m'accorder au moins une ultime nuit d'amour et d'adieux », la supplie-t-il. Elle accepte. Le lendemain, ils se rencontrent. Il l'invite à un bar du centre ville. Ils y prennent quelques bières. Vers minuit, le couple se rend chez lui, entre dans une chambre. Sa femme et sa petite fille sont dans une autre pièce. D'un mot à l'autre, il se saisit d'un couteau, la menace : « je te tue si tu refuses d'être photographiée…et dans des position érotiques… ». Ibtissame obtempère. Deux jours plus tard, elle se rend chez lui, le supplie de ne montrer les photos à personne. «Mais, non, j'ai brûlé les photos et les négatifs. J'ai fait ça sous l'effet de l'alcool…Tu n'as rien à craindre », la rassure-t-il. Le jour J arrive. Ibtissame se rend à l'aéroport. Mustapha ne peut plus supporter sa séparation, il se saisit du téléphone et compose le numéro de la police.