L'Association des inspecteurs généraux a tenu, en collaboration avec le service culturel de l'Ambassade américaine, une rencontre à Rabat sur le système américain de contrôle et d'éthique. «Le système américain de contrôle et d'éthique aux niveaux local, régional et fédéral» a été le thème d'une conférence-débat animée, lundi à Rabat par le Président fondateur de l'Association des inspecteurs généraux aux USA (AIG), Robert Cerasoli. Organisée à l'initiative conjointe du collège des inspecteurs généraux des ministères (IGM) et le service culturel de l'ambassade des USA à Rabat, dans le cadre de leur programme de coopération culturelle et scientifique 2002, cette rencontre a été axée sur la portée de l'expérience des Etats-Unis en matière de contrôle et d'audit depuis la mise en oeuvre de la loi relative aux inspecteurs généraux de 1978. Cette rencontre, a relevé Abdeladim Tber, inspecteur général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération «se tient dans un contexte général marqué, au Maroc, par de nouvelles approches de la notion du service public, de la réforme de l'Etat et de la réhabilitation des concepts de gestion et de contrôle de l'administration». Cette dynamique, a-t-il ajouté, a constitué le point de départ du processus de redéploiement des IGM et d'une réflexion de fond sur leur nouvelle mission qui s'inscrit désormais dans le cadre de la mise en œuvre de la bonne gouvernance en tant que vecteur indispensable au développement économique et social. Robert Cerasoli a évoqué le concept de l'inspection générale depuis son apparition au 15-ème siècle jusqu'au 20-ème siècle où il a gagné du terrain, notamment après de grands scandales tel «Watergate». Relevant que les USA comptent actuellement près de 300 inspecteurs généraux locaux et 62 inspecteurs généraux au niveau fédéral, M. Cerasoli a indiqué que l'action des inspections générales (IG) a été focalisée sur la prévention et la sensibilisation plutôt que sur la détection qui nécessite beaucoup de ressources financières. Il s'agit, a-t-il expliqué, de sensibiliser les responsables à la bonne gestion et aux risques des pratiques frauduleuses, ce qui permis le passage vers "l'audit de performance». Abordant le rôle des inspections générales aux usa et leurs structures locales, notamment après la loi de 1968, le conférencier a relevé les principales fonctions des IG, dont l'investigation et l'audit, une opération très demandée par les grandes entreprises mais également par les Etats dans le cadre du processus de la démocratisation et de la bonne gouvernance. M. Cerasoli animera plusieurs conférences et ateliers au profit des cadres des IGM, de responsables gestionnaires, d'organisations de la société civile à Rabat, Casablanca et Fès, dans le cadre d'une mission visant à contribuer à dynamiser le rapprochement de l'AIG et le collège des IGM. Ont assisté à cette rencontre notamment Rachad Bouhlal, secrétaire général du ministère des affaires étrangères et de la coopération, Jack Mc Creary, conseiller aux affaires publiques à l'ambassade des usa et Mustapha Faik, président du collège des IGM.