Une page (hebdomadaire) de gastronomie dans un quotidien. Il fallait y penser. Les Marocains, c'est connu, sont amateurs de bonne chair. Mais surtout connaisseurs et exigeants. Depuis leur plus tendre enfance, ils sont bercés par les senteurs et les fumets si caractéristiques de la cuisine marocaine. Et, à chaque fête ou occasion, correspond une ambiance, et surtout un mets particulier. Une page (hebdomadaire) de gastronomie dans un quotidien. Il fallait y penser. Les Marocains, c'est connu, sont amateurs de bonne chair. Mais surtout connaisseurs et exigeants. Depuis leur plus tendre enfance, ils sont bercés par les senteurs et les fumets si caractéristiques de la cuisine marocaine. Et, à chaque fête ou occasion, correspond une ambiance, et surtout un mets particulier. A chaque région aussi, correspond, une variante dans la préparation, la cuisson de tel ou tel plat. On ne prépare pas la harira à Oujda comme à Tétouan, ni le tagine à Fès comme à Agadir. Les ingrédients, les épices, leur dosage, le doigté… autant de paramètres qui font que l'on puisse faire et apprécier la différence. La pastilla, ce mets de fêtes par excellence, est l'objet de mille et une recettes, qui sont autant de secrets de familles et de régions. Le méchoui de la Chaouia est différent de celui de la région de Khénifra. Autre mets très prisé chez nous, le poisson. Même au niveau de la friture, les techniques diffèrent. Et des villes comme Azemmour, par exemple, possèdent des recettes « secrètes » pour la préparation de l'alose au four traditionnel. A Salé ou à Fès, le même poisson cuit avec les mêmes ingrédients et dans le même four, aura une saveur différente. D'autres villes encore ont leur nom indissociablement lié à celui d'un gâteau ou d'un plat typique, comme la célèbre tangia de Marrakech… Une variété qui est donc synonyme de richesse. Mais les Marocains sont également très curieux et amateurs de cuisine étrangère, surtout quand la préparation n'en est pas trop difficile et que l'on puisse trouver les ingrédients sur place. Dans cette nouvelle page, le lecteur pourra au fil des semaines, trouver des idées de recettes, des « papiers » sur des produits alimentaires, mais également des idées de préparation, de recettes de cuisine marocaine ou internationale. L'idée essentielle, étant en fait de donner aux lecteurs un aperçu aussi large que possible des différentes variétés, mais si le feed-back s'opère, les contributions sont les bienvenues ! Dans une phase ultérieure, une visite sera effectuée de temps à autre –et incognito - dans un restaurant, ou tout autre établissement ayant trait à la gastronomie - pour ensuite rendre compte des cartes qui y sont présentées, mais aussi de l'ameublement, du décor et de la qualité du service. Cela ne nous empêchera pas d'aller fouiner dans les gargotes et autres bouis-bouis qui sont légion dans notre pays. Si les côtés « sympathiques» et «décontractés» de ces lieux seront mis en relief, l'on ne manquera pas de se faire sourcilleux sur le volet de l'hygiène. Car, d'une certaine manière, manger c'est aussi savoir préserver sa santé.