Le malaise persiste à l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT). En signe de protestation contre l'ambiance qui règne au sein de cet établissement public, la Fédération nationale de la formation professionnelle affiliée à l'UMT a organisé une grève de 48 heures les 18 et 20 mai dans les différents instituts et centres gérés par l'office. Le malaise persiste à l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT). En signe de protestation contre l'ambiance qui règne au sein de cet établissement public, la Fédération nationale de la formation professionnelle affiliée à l'UMT a organisé une grève de 48 heures les 18 et 20 mai dans les différents instituts et centres gérés par l'office. Le syndicat de Mahjoub Benseddik, qui n'a pas obtenu gain de cause sur son dossier revendicatif, compte bien se faire entendre puisqu'il a lancé un autre mot d'ordre de grève les 27 et 28 mai. Qu'est-ce qui explique ce mouvement qui prend l'allure d'un bras de fer entre la direction de l'OFPPT et la fédération de l'UMT? Du côté syndical, on dénonce les méthodes du directeur général Larbi Bencheikh qui se comporterait avec l'office comme une “féodalité personnelle“. Les mots utilisés sont durs : persécution, insultes et allégeance. A croire les communiqués revendicatifs, M. Bencheikh règne sans partage sur l'établissement comme le seul maître à bord qui récompense les courtisans parmi les cadres et employés et punit ceux qui osent le contrarier. C'est la nature du tempérament du directeur général, un homme au demeurant travailleur et passionné, qui serait en cause dans ce conflit. D'ailleurs, la fédération de l'UMT a fait du respect de la dignité humaine sa première et principale demande. Vient ensuite la revendication des prérogatives des commissions paritaires que l'UMT reproche à M. Bencheikh de violer à volonté en imposant sa propre loi, celle de “la soumission ou la répression“. Si le bras de fer continue, le risque d'une année blanche pourrait se profiler à l'horizon. Apparemment, le dialogue entre les deux parties n'a pas été concluant. Chacune est restée sur son quant-à-soi dans une stratégie de surenchère politique-syndicale dont les premières victimes sont les étudiants des centres de formation professionnelle. Ce qui complique la donne, c'est le silence du gouvernement qui n'a pas tenté d'intervenir pour calmer les esprits et régler le conflit. Un conflit qui risque de prendre un caractère personnel en cas de son pourrissement. En fait, il est malheureux d'en arriver là. Cette affaire n'a pas lieu d'être d'autant plus que la formation professionnelle, érigée en priorité nationale par les pouvoirs publics, est un secteur qui est censé être à l'abri des petits calculs politiciens ou autres des uns et des autres étant donné qu'il conditionne l'avenir du pays. En effet, c'est sur la formation professionnelle, financée du reste par l'argent du contribuable, que la bagarre du développement va être gagnée ou pas par le Maroc. L'Allemagne, qui est un modèle en la matière, n'a-t-elle pas construit sa prospérité économique sur une bonne gestion de ce secteur par les différents partenaires concernés ? On ne gère pas un domaine aussi stratégique dans l'adversité et la surenchère. Un minimum de cogestion, de responsabilité et de dialogue est nécessaire pour dépasser les problèmes et prévenir les disputes. Alors, un peu de sérieux, messieurs!