Quatre ressortissants marocains et deux Espagnols devant un tribunal de la ville espagnole de Valladolid (centre) pour appartenance à un réseau de trafic d'immigrés spécialisé dans la falsification des contrats de travail. Le ministère public a requis à l'encontre des six co-accusés une peine totale de 24 ans de prison et une amende de 49.140 euros, ainsi que la restitution des sommes encaissées auprès des immigrés arnaqués, précise l'agence Europaress qui a eu copie de l'acte d'accusation.Le chef du réseau, Julian Manuel B.A, qui gère un bureau-conseil à Valladolid centre, et la ressortissante marocaine Souad M. risquent une peine de prison de 5 ans et 6 mois. L'assistante du chef du réseau, une Espagnole, répondant au nom d'Ana Maria R.E, encourt une peine de 18 mois de prison. Les trois autres membres du groupe, Brahim M., Atika M. et Abdeljalil El R., risquent 4 ans de réclusion chacun.Les faits remontent aux années 2000 et 2001, lorsque le propriétaire du bureau-conseil Castilla, suppléé par les cinq autres associés, contactait des ressortissants marocains candidats à l'émigration et leur promettait des postes d'emploi en Espagne, en contrepartie d'importantes sommes d'argent allant de 900 à 6000 euros.Selon les actes d'accusation, Julian Manuel B.A produisait, à l'aide de matériel informatique, de faux permis de travail, signés et tamponés en bonne et due forme, comme s'il s'agissait de documents officiels émanant des autoriés compétentes.Grâce à ces documents officiels, les intréssés pouvaient obtenir des visas d'entrée en Espagne. Mais une une fois arrivés à l'"Eldorado" promis et après avoir déboursé le reste de la somme due, ils découvrent qu'ils sont victimes d'une supercherie et que le travail promis n'est que chimère. Lors de perquisitions dans le siège du bureau-conseil Castilla, la police a saisi des documents et des tampons officiels falsifés. Le chef du réseau est accusé de délit contre travailleurs, de falsification et d'escroquerie, alors que les quatre ressortissants marocains sont poursuivis pour délit contre travailleurs et escroquerie. En plus, la ressortissante marocaine Souad M. doit répondre des menaces de mort qu'elle aurait proférées à l'encontre de proches de l'une des victimes qui a dénoncé le réseau.