Cinq «takfiristes» de la Salafiya Jihadia ont été condamnés par la Chambre criminelle près la Cour d'appel de Rabat à des peines allant de 5 à 15 ans de réclusion criminelle. La Chambre criminelle près la Cour d'appel de Rabat a condamné Taieb Ben Tizi à 15 ans de prison ferme assortis d'une amende de 500.000 dirhams, Hussein Akerdouaâ, à dix ans de prison ferme et une amende de cinq cent mille dirhams. La Cour a également ordonné la confiscation de son fusil de chasse au profit de l'Etat. Quant à Abdelaziz Semni, il a écopé de six ans de prison ferme assortie d'une amende de cinq-cent mille dirhams et elle a condamné Ahmed Chico à cinq ans de prison ferme et à une amende de cinq cent mille dirhams et a décidé de saisir les sommes qui étaient saisies chez lui au profit de la trésorerie générale, criminelle. La même Cour a condamné Massaoud Afilal à une amende de cinq mille dirhams. Les cinq mis condamnés ont nié devant la Cour les charges retenues contre eux. Les cinq condamnés qui ont été arrêtés en juillet dernier à Nador ont été accusés d'avoir préparé des attentats terroristes dans le but d'instaurer un Etat islamiste au Maroc. Ils ont été accusés d'avoir établi un plan pour concrétiser leur objectif depuis la Turquie. Leur stratégie terroriste avait l'intention d'entamer l'exécution de leur plan depuis le Nord du Maroc pour élargir par la suite leurs actes terroristes au reste du pays. Pour cela, ils n'ont pas hésité à embrigader quelques jeunes. Ils ont, en outre, été accusés d'avoir rencontré Oussama Ben Laden en Afghanistan et qu'à partir de ce moment ils ont eu les moyens de financer leurs actions terroristes. Les membres de ce groupe qui ont suivi des entraînements militaires en Afghanistan avaient reçu de grosses sommes d'argent. Dans sa plaidoirie, le ministère public avait requis les peines maximales. Ils étaient poursuivis pour constitution d'une bande criminelle dans le but de préparer et de commettre des actes terroristes, appartenance à des associations non reconnues, réunions sans autorisation préalable, participation à des débats appelant au Jihad, collecte et gestion de fonds avec l'intention d'en faire usage à des fins terroristes et complicité dans la falsification de passeports et d'une carte d'identité nationale.