Dans une conférence-débat à Marrakech des pharmaciens ont estimé que la révision du système électoral pourrait avoir des retombées positives sur l'assainissement du champ politique. Une conférence-débat sur «les nouveautés du projet de code électoral» a eu lieu, mercredi soir à Marrakech, à l'initiative de l'Association des pharmaciens de Marrakech (APM). Cette conférence, qui s'inscrit dans le cadre des activités culturelles de l'association, a été animée par Nezha Skalli, présidente de la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc (FNSPM) et membre de la Direction nationale de l'Association démocratique des femmes du Maroc (DNADFM). La conférencière a de prime abord souligné que la réforme du système électoral a pour objectifs notamment d'instaurer un mode de scrutin démocratique, «politiser» les élections, lutter contre la fraude électorale et assurer une meilleure représentation de la femme. L'adoption du mode de scrutin de liste est venue à point nommé pour mettre un terme «aux irrégularités qui ont toujours marqué les précédentes élections», a-t-elle ajouté, faisant remarquer que la nouveauté des échéances de septembre prochain réside dans le fait qu'elles seront les premières élections à se dérouler au 21-ème siècle et sous l'ère de S.M. MohammedVI et du gouvernement d'alternance. Le projet est, également, porteur d'une panoplie de mesures visant à assurer transparence et crédibilité aux élections (vote obligatoire, bulletin unique, encre indélébile, mode de scrutin de liste...), structurer une mentalité citoyenne, favoriser l'élection des élites et consolider davantage la démocratie, a-t-elle précisé. Après avoir relevé que le Maroc est à la traîne en matière de représentativité des femmes au Parlement (0,50 pc seulement contre 13,80% dans le monde et 4,30% dans les pays arabes), Mme Skalli a souligné la nécessité de se mobiliser autour d'un projet de société crédible fondé sur la modernité, la démocratie et les droits de la personne.