L'ex-international Abderrazak Khaïri a opté pour la direction technique de l'Union Touarga Sports, un club qui vient de renouer avec le GNF II. Entretien avec le bombardier de Guadalajara en 1986. Aujourd'hui Le Maroc : Pourquoi avez-vous choisi d'entraîner l'UTS, club avec lequel votre première sortie a été fructueuse ? Abderrazak Khaïri : Quand j'ai été contacté par le président et quelques membres du bureau dirigeant de l'Union Touarga Sports (UTS), le club évoluait en première division amateurs. J'ai été ravi par leur proposition et je l'ai acceptée sur-le-champ. Ce n'est qu'une semaine après la signature de mon contrat que la possibilité d'une deuxième rencontre-barrage s'est entrouverte suite au forfait général du TSC. L'objectif que nous nous étions fixés au sein de l'équipe, à savoir l'accession en GNF II, pouvait être atteint dans moins de temps que prévu au début. En une semaine, j'ai convoqué les joueurs et nous avons commencé notre préparation pour le match du week-end dernier contre l'Union d'Aït Melloul. Ce petit laps de temps n'était bien évidemment pas suffisant mais les joueurs, ayant une grande expérience dans ce genre de rencontres, ont bien su gérer la situation et ont réussi à décrocher le billet pour la deuxième division. Je crois que ma venue au groupe leur a porté chance. Et j'espère que cette chance ne nous quittera plus. Quelles sont les raisons de votre départ des FAR ? Je n'ai pas choisi de quitter les FAR, mon club-mère. Suite à la refonte des structures de ce dernier après la fin de la saison dernière, ses dirigeants ont souhaité se séparer du staff technique qui avait en main les rênes de l'équipe. C'est à ce moment que la proposition de l'UTS m'a été faite. En l'acceptant, je voulais surtout montrer mes capacités d'entraîneur. J'estime que j'ai suffisamment été cantonné dans le rôle d'entraîneur adjoint. Il était grand temps pour assumer la responsabilité d'une équipe. Quels sont vos objectifs avec l'Union Touarga ? L'objectif numéro un de mon contrat avec l'UTS était d'accéder en GNF II. Comme je l'ai dit auparavant, le forfait du TSC a voulu que nous ayons la possibilité d'atteindre cet objectif plus vite que prévu. Et grâce à Dieu, nous avons réussi la montée en seconde division. A présent, la mise en place d'une équipe jeune, motivée, capable de préserver sa place parmi l'élite du football national devient notre priorité. J'ai déjà fait connaissance avec le groupe, joueurs, staff technique et dirigeant, et j'estime que les ingrédients d'une grande équipe sont présents. Il faut juste savoir les doser pour obtenir de meilleurs résultats. N'avez-vous pas peur que l'équipe, nouvellement promue, ne puisse pas suivre le rythme de la compétition en seconde division ? Je ne le pense pas. L'Union Touarga a les capacités de tenir tête aux plus grandes équipes du GNF II. Il est vrai que les équipes nouvellement promues, que ce soit en première ou en seconde division peinent habituellement pour s'acclimater avec leur nouvel univers, mais je pense que mon groupe réussira à dépasser ces difficultés. Nous ferons tout notre mieux pour faire bonne figure et animer les débats du championnat national, notre objectif étant avant tout d'éviter une relégation de la première saison de notre retour en deuxième division, nous resterons concentrés sur chaque rencontre. Les ressources financières du club le permettent-elles ? Pour le moment, l'équipe ne souffre pas de grands problèmes financiers. Mais j'ignore ce que nous réservent les prochains jours. Comment évaluez-vous le niveau du championnat national à quelques jours de son début ? A vrai dire, le niveau du championnat de première division était très moyen durant la saison écoulée. Nous n'avons pas de grandes rencontres, ce qui a poussé le public marocain, pourtant grand passionné de football, à déserter les stades. Pour cette saison, je pense que le retour de plusieurs joueurs professionnels au Maroc pourrait hisser le niveau de la compétition.