Mohamed Abbou, député et président du groupe RNI à la première Chambre, sera finalement le seul des députés sortants à se présenter aux élections du 7 septembre dans la circonscription de Taounate-Tissa. Mohamed Abbou fils, à ne pas confondre avec le père qui est membre de la deuxième Chambre, semble bien avoir ficelé sa stratégie pour se faire réélire dans cette circonscription qui partage des frontières aussi bien avec Taza, Al Hoceima que Fès. S'il compte sur le soutien de Mohamed Kalloubi, le président RNI de la municipalité de Taounate, il a surtout placé dans sa liste deux noms au poids politique avéré dans cette province : Houcine Sellak, président de la commune de Zrizer, et Abdelouahhab El Harrak, qui préside la commune de Tameddite à Mernissa. Ismaïl Alaoui, qui avait annoncé son retrait dans un premier temps, est bel et bien candidat dans la même circonscription à la demande, affirme-t-on au PPS, des militants et des fidèles de Messaoudi Ayyachi, député sortant respecté par les populations locales, mais qui, pour des raisons de santé, se trouve dans l'incapacité de se représenter. Ahmed Zarouf, député sortant passé du MP au PPS dont il était membre du bureau politique, est absent également de ces élections. La liste qu'il a présentée au nom du Parti travailliste n'a pas été retenue pour cause d'inéligibilité du mandataire condamné dans le cadre des procès qui ont suivi le scandale du scrutin partiel du 8 septembre 2006. Parmi les prétendants à l'un des sièges de cette circonscription, on retrouve aussi le parti de l'Istiqlal avec une liste dirigée par Abdelilah Bouzidi, avocat et président de la commune Riad à Rabat. L'USFP a choisi de confier sa liste à Abderrahmane Laghrib, ex-istiqlalien, qui exerce en tant que commerçant dans la ville de Meknès. L'alliance de la gauche (PADS-PSU-CNI), elle, a eu recours à l'un des cousins d'Ahmed Midaoui, ex-ministre de l'Intérieur et actuel président de la Cour des comptes. Khalid Midaoui, également fils d'un ex-député de la région, est retraité de la Régie des Tabacs. L'Union constitutionnelle (UC) a opté pour l'ex-député Ahmed Semli qui préside la commune rurale de Aïn Aïcha. Ce dernier compte sur le soutien effectif de 8 présidents de communes rurales de la province. Cette province, dotée au total de six sièges, comprend deux circonscriptions, la deuxième étant El Karia-Ghafsay. Ces deux circonscriptions voient la participation d'un total de 32 listes. Ils sont ainsi 96 candidats engagés dans la course à ces sièges dont trois femmes accréditées respectivement par le Parti du centre social de Lahcen Madih, par l'alliance de la gauche et Annahda Wal Fadila (Renaissance et Vertu). Un peu plus de la moitié des candidats (53) ont un niveau d'instruction supérieur, selon les statistiques du ministère de l'Intérieur. Selon un classement selon l'âge, les jeunes (35 à 44 ans) arrivent en tête avec un pourcentage de 36,46 %. Les électeurs de cette province, un total de 374.489, sont appelés aux urnes dans 880 bureaux de vote, dont 72 bureaux centraux.