ALM : Que représente pour vous le mois de Ramadan ? Saâdia Ladib : J'aime Ramadan avec ses rituels et ses traditions. C'est un heureux événement qui a marqué notre enfance avec son ambiance spécifique, les semaines de préparation précédant son arrivée et son aspect festif. C'est un mois de méditation, de prière et de recueillement, mais aussi de d'entraide. C'est un mois de jeûne où les Musulmans cherchent à se rapprocher davantage de Dieu. C'est aussi une occasion de retrouvailles et d'échanges d'invitations. Regardez-vous la télévision pendant le mois de Ramadan ? En tant qu'actrice, je suis curieuse de voir les nouveautés de la production marocaine du mois de Ramadan. Les spectacles humoristiques me déçoivent encore cette année. Ils n'ont pas apporté de nouvelles idées et on a l'impression de regarder, chaque année, les mêmes personnages et d'entendre le même refrain. Par contre, les séries policières et les fictions sont une réussite. Je trouve que de grands efforts ont été fournis pour la réalisation de ces téléfeuilletons. Les téléfilms programmés durant ce mois séduisent les téléspectateurs et attestent de la qualité des scénarios et du talent des acteurs marocains. Avez-vous reçu des propositions pour participer à l'une de ces productions ? Chaque année, on me propose de jouer dans les sitcoms, mais je trouve que les scénarios ne sont pas bien ; cela décourage d'y participer. D'ailleurs, je ne suis pas le genre d'artiste prolifique puisque je prends beaucoup de temps à lire les textes et à étudier les personnages que l'on me propose avant de décider de jouer dans telle ou telle production. La télévision a diffusé les téléfilms « Le manteau de mon père » réalisé par Aziz Salmi et « Ouahmoun dans le miroir » réalisé par Hamid Bennani dans lesquels j'ai joué. Comment passez-vous votre journée ? Pratiquez-vous un sport ? C'est mon premier Ramadan de nouvelle mariée et mon rythme de vie change complètement durant ce mois. Comme je suis au repos, je me réveille à 10 heures 30. Je m'occupe un peu de la maison et faire les courses. Et comme je suis une grande passionnée de cuisine, je passe beaucoup de temps à cuisiner. Par contre, je déteste faire le ménage, Dieu merci qu'il y a quelqu'un qui m'aide à le faire. Je prend le temps nécessaire pour lire les textes des pièces que joue la troupe «Takoun» dont je fais partie. Je me prépare à reprendre mon rôle dans la pièce de théâtre intituée «Bnatt lalla Menana» et dont la nouvelle tournée est programmée pour le mois de Ramadan. Comme en temps normal, je pratique l'aérobic et la gymnastique dans une salle. Pendant le mois de Ramadan, je fais une heure d'exercices avant la rupture du jeûne. Aimez-vous les friandises du mois de Ramadan ? J'aime la Harira et je fais en sorte qu'elle soit bien préparée. Je tiens aussi à ce que ma table du F'tour comporte toutes les recettes préparées habituellement pour le repas de la rupture du jeûne. Mais j'adore les plats salés et des briwates avec «lakhlii» et le fromage. Je raffole du poisson et j'en prépare de temps en temps. Gardez-vous un souvenir précis de ce mois ? Ramadan réveille en moi beaucoup de souvenirs. Je me rappelle de la naissance de mon frère Brahim qui a eu lieu en 1984 pendant le mois de Ramadan. J'étais encore adolescente et le fait d'avoir un petit frère me rendait très heureuse.