On associe souvent des voitures à des évènements où périodes où elles ont rencontré un tel succès qu'il devient impossible de dissocier l'un de l'autre. Le Combi de Volkswagen en fait partie puisqu'il a réussi à devenir un des symboles de la génération hippie. Retour sur l'histoire d'un modèle qui a marqué des générations. Il suffit de prononcer le mot Combi pour visualiser ce mini-van fleuri rempli de hippies qui ont fait du Peace and Love leur marque de fabrique. Le nom Combi est uniquement utilisé en France pour désigner la version la plus vendue du Type 2. Ce surnom est inspiré de l'allemand Kombinationenwagen (multi-usage) alors que dans son pays d'origine il était connu sous le nom de «Bulli» pour sa ressemblance avec un bouledogue. Né en 1948, le Volkswagen Type 2 avait d'abord une vocation purement utilitaire dans un monde qui manquait terriblement de moyens de transport à cette époque. Alors que les premiers prototypes et dessins datent de 1947, la commercialisation effective de ce modèle n'est intervenue qu'en mars 1950 grâce au responsable du groupe de l'époque, Heinrich Nordhauff. Construit sur la plate-forme de la Coccinelle, il en reprend les phares ronds qui lui donnaient cet air fort sympathique mais surtout le moteur en position arrière. La première version, appelée T1 ou «Split», qui est commercialisée jusqu'en 1968 se distinguait grâce à son relief en V généralement bicolore à l'avant, son pare-brise «papillon», sa double porte latérale que l'on ouvre comme une armoire et son aération latérale-arrière sous la ligne de ceinture. A l'intérieur, le Volkswagen Combi mise uniquement sur l'essentiel. Le tableau de bord est réduit au strict minimum alors que la colonne de direction passe entre les jambes. Mais son point fort c'est bien évidemment à l'arrière où il offre un généreux espace à aménager qui a fait le bonheur des familles en manque d'évasion et à la recherche de confort et de praticité tout en gardant cet avantage de mobilité. Sous le capot justement, le Combi avait repris le 4 cylindres à plat refroidi par air de 1 200 cm3 de la Coccinelle dont la puissance ne dépassait les 70 ch dans la version la plus puissante. Premier mini van au sens pur du terme, il a su séduire son public grâce à son faible coût et à sa taille réduite. Et parmi ses adeptes, les hippies qui en ont fait un symbole de liberté qui connaîtra son apogée en 1967, année du Summer Of Love. Même année où Volkswagen donne un coup de jeune à son Combi. Alors que la plate-forme demeure la même, le nouveau modèle bénéficie de plusieurs évolutions techniques et d'un profond restylage. Le grand V sur la calandre et le pare-brise papillon, qui ont fait les beaux jours de la 1ère génération, disparaissent et une porte coulissante vient remplacer la double porte. Les versions les plus connues du Combi étant le minibus ou le camping-car, on en arrive presque à oublier que c'était aussi un utilitaire compact qui permettait aux commerçants ou autres artisans de transporter le plus de marchandises possible dans un gabarit contenu. Pour les 60 ans du Combi, il a eu droit à plusieurs versions uniques comme le «Magic Bus», avec un hommage au tube des Who, ou encore le Combi limousine qui permet d'allier le plaisir d'arpenter les routes au goût du luxe et du confort. Alors que sa production s'est arrêtée en 1979, Volkswagen a fait plusieurs tentatives dans les années 2000 pour faire revivre ce mythe mais il en est rien. Comme quoi le Combi reste vraiment le symbole des années hippies et à moins de revivre ces années-là, il serait difficile de reproduire le même véhicule et lui prédire un avenir aussi glorieux.