Les politiques qui gardent tout le temps un grand sourire sont généralement les plus charismatiques. Le sourire assorti de regards respectueux et sereins de Abdelkader El Kihel, 39 ans, secrétaire général de la Jeunesse istiqlalienne, ne laisse pas indifférent. Le patron des jeunes istiqlaliens donne une bonne image de l'action politique au Maroc. Il est calme, modeste et respectueux. De l'avis de ses collègues, M. El Kihel, également vice-président du conseil de la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer, entretient de bonnes relations avec l'ensemble des membres du parti. Il est posé, ne s'énerve pas et ne prend jamais de décisions hâtives. Il ne fait que des sorties médiatiques brillantes pour défendre les causes de la Nation et les positions de son parti. M. El Kihel est adepte de la Zaouia Boutchichia Kadiriya. Il y a appris les valeurs de la modestie et du respect de l'autre. Difficile de le mettre en colère. Il a toutes les qualités d'un jeune leader qui est en passe de devenir l'un des principaux dirigeants du parti de la Balance. Mais, les apparences sont trompeuses, dit-on. Abdelkader El Kihel n'est pas une personne consensuelle. Il a des positions politiques fermes qui ne plaisent pas souvent à la direction du parti de la Balance. M. El Kihel, membre du bureau exécutif du parti de l'Istiqlal, est l'un des membres influents de l'Istiqlal qui appellent à la réforme du parti de Allal El Fassi. Sa vision de la réforme se rapporte à deux éléments fondamentaux, à savoir la réforme dans le respect des fondements de l'identité du parti et le renouvellement des élites dans le cadre du principe de l'alternance. Selon lui, il y a toute une génération de jeunes au sein du parti qui est prête à prendre la relève afin d'assurer la continuité du parti. M. El Kihel entend se porter candidat aux prochaines élections législatives et ce pour la première fois dans sa carrière politique. En plus d'être militant de l'Istiqlal, M. El Kihel assure la fonction de chargé de mission auprès du cabinet du Premier ministre. Il prépare parallèlement son doctorat en droit privé.