La gamme Mini continue à s'élargir, atteignant actuellement cinq modèles : la Mini, sa déclinaison cabriolet, sa variante break Clubman, sa version sportive John Cooper Works et le dernier-né, le crossover Countryman. Et c'est sur cette notion de «famille à part entière», que la marque anglaise affiliée au groupe BMW cherche à capitaliser, en vantant autant l'originalité et les spécificités, que les dernières nouveautés de la gamme. Parmi ces dernières, l'adoption d'un diesel plus puissant (d'origine BMW bien sûr) et du package Minimalism (équivalent du programme EfficientDynamics de BMW). Deux cordes que le Countryman ajoute à son arc pour convaincre une clientèle déjà séduite par sa plastique. I Mini, un look à part Assez inspirés du design de la toute première Mini, les nouveaux canons stylistiques de cette marque ont su, à leur tour, rester inimitables. Ainsi, toutes les Mini ont cet air de famille bien typique, découlant de leurs grands phares ronds (et sertis de chrome), leur toit droit et leur feux arrière verticaux, moulés dans les montants de carrosserie, lesquels reçoivent un habillage en verre sombre (hormis le cabriolet bien sûr). Par son look, le Countryman ne fait pas exception, interprétant à sa façon cette évolution du langage esthétique de Mini. Parmi ses particularités, une carrosserie rehaussée d'une quinzaine de centimètres. À cela, s'ajoutent le profil en forme de casquette et bien évidemment, deux portes latérales supplémentaires. Celles-là même qui en font un véhicule polyvalent. I Un intérieur fun et branché Même au volant d'une Mini, le «décor» est inhabituel. Tout en versant dans le rétro, la présentation intérieure dénote d'une certaine originalité. On retrouve ainsi un large compteur de vitesse rond, comme dans le bon vieux temps, mais placé au centre et intégrant en son centre l'écran de navigation. Autre clin d'œil passéiste, les commandes de la console centrale, façon «culbuteurs», qui sont plus beaux à voir que pratiques à manœuvrer et ce, du fait de leur implantation basse et reculée derrière le levier de vitesses. Rien de méchant, tout comme le matériau peu soft qui recouvre cette même planche de bord. Hormis ces deux critiques, l'habitacle du Countryman est une véritable boîte à malice. Grande trouvaille des designers : ce rail central, placé entre les sièges (droits et gauches) et traversant le véhicule sur toute sa longueur, depuis la base de la console centrale. Un rail pratique car multifonctionnel, puisqu'il peut accueillir des compartiments de rangement (porte-gobelet, range-lunettes, dock de recharge pour iPod…). Astucieux, mais uniquement disponible en configuration quatre places. Or, c'est bien de polyvalence que la cible du Countryman est en quête, d'autant plus que le coffre affiche un volume allant de 350 ou 450 litres à 1.170. I Plus agréable à conduire Jusqu'ici disponible uniquement avec un petit 1,6 litre de 90 ou 112 chevaux, le Countryman diesel ne pouvait prétendre au «S» de sportivité sur sa carrosserie. Un écueil levé par cette nouvelle version SD qui reprend à son compte l'excellent 2.0 litres de 143 ch (et 305 Nm de couple), moteur officiant déjà pour le compte de plusieurs BMW (Série 1, Série 3, X1…). Associé à une boîte manuelle à 6 vitesses, ce quatre-cylindres est capable d'emmener le Coutryman à 215 km/h, à moins que l'on opte pour une conduite plus coulée, histoire de se rapprocher de l'appétit d'oiseau annoncé par le constructeur, soit 4,3 l/100 en cycle mixte. Un bloc dont on a largement pu se faire une idée, en effectuant plus de 200 km dans la région sud bavaroise. C'est là que ressortent toutes les qualités du programme dit «Muinimalism» (aérodynamisme, récupération de l'énergie de freinage…) et en particulier, deux nouveaux aspects qui permettent vraiment de réduire la conso, soit le système d'arrêt et de redémarrage automatique du moteur, ainsi que l'indicateur du bon moment pour changer de rapport. L'occasion aussi de découvrir les belles routes de cette région, notamment celles reliant Munich à Oberstdorf, puis Kempten. Une localité qui abrite l'un des circuits et centres d'essais du célèbre automobile club allemand, ADAC. I Hors-piste, pas tout-terrain Outre des manœuvres d'évitement et de freinage, le temps d'un bref stage de pilotage, nous avons pu évoluer en dehors des sentiers de battus. Grâce à sa transmission intégrale (All4) et ses conséquents débattements de suspension, le Countryman est bien capable de s'aventurer en hors-piste, y compris en déboulant sur des pentes abruptes. Nous en avons fait la saisissante expérience. Ceci étant, il ne faut pas se leurrer. D'une part, ce véhicule est loin de cet authentique baroudeur, qui vous baladera jusqu'au fin fond du désert. D'autre part, sa clientèle ne l'emmène pas plus haut ou loin que sur les trottoirs de la ville. Le Countryman est tout simplement une expression à la fois parfaite et exacerbée d'un effet de mode automobile : celui de rouler haut sur pattes. Quant à sa disponibilité, cette nouvelle version SD du 4×4 Mini ne devrait pas tarder à arriver dans le réseau de Smeia, l'importateur exclusif de la marque.