Âgée à peine de 21 ans, la jeune Asmae El Moudir démarre déjà une carrière artistique de cinéaste par la réalisation de son court métrage «La dernière balle». Elle vient de participer au dernier Festival national du film de Tanger avec son premier court métrage, qui y a été programmé en compétition. La jeune cinéaste a été ainsi parmi les jeunes artistes de talent découverts lors de cette grande manifestation cinématographique. «Ma participation à cette 12ème édition constitue pour moi un véritable tremplin, car elle me permet en tant que jeune cinéaste débutante de bien commencer ma carrière artistique», révèle Asmae El Moudir. Diplômée de l'Institut spécialisé du cinéma et de l'audiovisuel de Rabat (ISCA), cette jeune cinéaste se dit très contente de l'accueil réservé à son premier film «La dernière balle», qui a remporté le Prix coup de cœur du public lors du premier Festival de courts métrages de Rabat. La jeune Asmae El Moudir est aussi la scénariste de ce film, qui traite d'un thème très sensible à savoir la marginalisation des jeunes. «J'ai été aussi chargée du casting pour ce film dont j'ai également réalisé le montage», précise-t-elle. Cadette de sa famille, cette cinéaste qui a mené une enfance heureuse a manifesté très tôt son amour pour la photographie. Elle a commencé à pratiquer cette passion grâce à des appareils-photos jetables, en prenant de belles photos de fleurs et de végétaux. Asmae El Moudir se dit avoir découvert, à l'âge de dix ans, le monde magique du cinéma, «en regardant le film «Ali Zaoua» de Nabil Ayouch. J'étais très impressionnée par les images diffusées sur le grand écran. Et c'est ainsi que j'ai senti naître en moi un grand amour pour le cinéma», se souvient-elle. Ayant été toujours classée parmi les premiers élèves durant ses études primaires et secondaires, Asmae El Moudir a été connue aussi bien par son dynamisme que par sa passion pour la lecture de livres en langues arabe et française. Elle a également découvert pendant son jeune âge son amour pour la danse. «J'aime la danse, car elle m'aide à faire bouger mon corps dans tous les sens, tout en me permettant de vivre quelques moments de détente», dit-elle. Après avoir décroché, en 2007, son baccalauréat en études littéraires avec mention bien, Asmae El Moudir a choisi de s'inscrire à l'ISCA de Rabat. «J'ai été aussi encouragée par ma famille et ma copine Zaynab à faire ce choix», affirme-t-elle, faisant remarquer que «j'ai acquis pendant mes études des compétences techniques et artistiques en scénario, caméra, réalisation, direction des acteurs et arts plastiques. J'ai pu en parallèle bénéficier d'ateliers de formation et participer à des projets artistiques réalisés dans le cadre des conventions conclues par l'institut et ses partenaires nationaux et étrangers». Cette jeune artiste se prépare pour le tournage de son deuxième court métrage. «C'est un film muet qui parle de l'histoire d'une petite fille sourde», précise-t-elle.