Tennis. En entrant au palmarès de Key Biscayne (Floride), épreuve des Masters Series, Andre Agassi a prouvé que sa soif de gagner n'est pas encore à son bout. «J'avais vraiment besoin de cette victoire après cinq mois où je n'ai pas beaucoup joué, avec la blessure au poignet, le changement d'entraîneur... C'est bon pour la confiance et une excellente source de motivation ». Âgé de 32 ans au mois prochain, marié et papa depuis octobre dernier, Agassi avait manqué le voyage en Australie en janvier. Et il n'a pas l'intention de rater les autres étapes du Grand Chelem, « J'ai manqué la première étape du Grand Chelem et n'ai nullement l'intention de manquer la terre battue ». À commencer par la terre battue parisienne où il tentera à partir du 27 mai de récupérer le titre acquis en 1999. Avant, il prévoit de jouer à Hambourg (Allemagne) et Rome. Son poignet droit va mieux, même s'il faut lui appliquer une poche de glace après chaque match, "et probablement jusqu'à la fin de (ses) jours". Agassi ne tarit pas non plus d'éloges sur sa nouvelle association avec l'Australien Darren Cahill, en lieu et place de l'Américain Brad Gilbert. Les résultats lui donnent raison puisqu'il a déjà disputé cette année trois finales, deux couronnées de succès, le premier étant signé à Scottsdale (Arizona) début mars pour sa reprise. « Le désir est toujours aussi fort, c'est un défi que j'ai envie de relever », a affirmé Agassi, qui a aussi la responsabilité d'être le dernier représentant américain dans le top-10 mondial (10e). Chez les dames, le parcours 2002 de Serena Williams ressemble étrangement à celui d'Agassi. Si elle a fait le voyage en Australie, la cadette des Williams (20 ans) fut privée de l'Open en raison d'une blessure contractée quelques jours plus tôt à Sydney. Et comme Andre, Serena est venue en Floride avec le trophée de Scottsdale dans ses bagages. Pour elle, Key Biscayne 2002 a constitué une grande étape dans sa quête de la place de N.1 mondiale. Elle a enfin dominé sa grande soeur Venus et battu une nouvelle fois ses plus fortes rivales du circuit : la Suissesse Martina Hingis et sa compatriote Jennifer Capriati.