Remue-ménage dans les coulisses de la Formule 1. Rien ne va plus depuis le dernier Conseil Mondial de la FIA (Fédération internationale de l'automobile), tenu le 29 avril 2009. Une réunion durant laquelle il a été décidé d'introduire un double standard réglementaire en vue de la prochaine saison de Formule 1. Concrètement, ce double standard se situe par la possibilité donnée aux écuries de soit disposer de plus de liberté technologique (ailerons avant et arrière ajustables, régimes moteurs non limités), mais en respectant un budget plafonné à 45 millions d'euros par an. Soit ne pas respecter cette dernière limitation (de budget), mais se plier à des règlements plus restrictifs sur le plan technique. Une législation à deux étages qui fait grincer des dents à beaucoup de gens. À commencer par les patrons d'écuries. Premiers à avoir fustigé le futur règlement de F1, ceux (les patrons) des teams Toyota et Red Bull ont menacé de se retirer du plateau à la fin de cette saison. S'en est suivi le coup de gueule de l'écurie Ferrari, qui s'est dit prête «à se lancer dans un championnat parallèle». La Scuderia a même engagé une action en justice à l'encontre des nouvelles règles de la FIA. Puis, la semaine dernière, c'était au tour de «ING Renault F1 Team» de manifester son profond désaccord avec les récentes dispositions de la fédération présidée par Max Mosley. «Cette décision (NDLR : la double réglementation) a amené le Groupe Renault à reconsidérer son inscription au Championnat du monde de Formule 1 FIA 2010», a indiqué le constructeur français dans un communiqué. À son tour, Flavio Briatore n'a pas gardé sa langue dans la poche, comme à son accoutumée d'ailleurs. Il a d'abord commencé par être railleur lors de ses dernières sorties médiatiques, lâchant : «la FIA nous propose une surprise par semaine. D'abord, on voulait remplacer les points par des médailles, ensuite, on a estimé que le diffuseur (l'arme de Brawn GP) était réglementaire». Après quoi, le tumultueux manager de l'écurie au losange est carrément monté aux barricades, déclarant : «Si les décisions annoncées par le Conseil mondial le 29 avril 2009 ne sont pas révisées, nous n'aurons pas d'autre choix que de nous retirer du Championnat du monde de Formule 1 FIA fin 2009». Or, il est difficile de croire que la F1 puisse survivre sans Ferrari et Renault, deux écuries qui ont plusieurs fois été sacrées dans cette discipline. Reste à voir si le Conseil de la FIA va plier ou pas. D'ici là, la seule question qui demeure le plus en suspens est de savoir avec combien d'écuries s'animera la prochaine saison de F1 ?