F1. Accusée de jouer avec les règlements de la Formule 1 Ferrari a confirmé ne jamais dépasser les limites de la loi. Ce qui n'est pas sans agacer les concurrents d'une Scuderia dominatrice. «Quand vous avez une voiture rapide, des gens veulent tout de suite avoir une explication facile à comprendre. Si la Ferrari est la voiture la plus rapide, c'est que nous avons travaillé très dur», a lancé Ross Brawn, patron technique de la Scuderia, quelques jours après le doublé d'Imola. Cette petite phrase lancée au détour d'une interview dans la presse anglaise est venue en réponse à des accusations lancées par des écuries concurrentes, mais qui n'ont toutefois pas osé faire officiellement appel contre Ferrari. L'écurie italienne est l'objet de l'agressivité de ses adversaires de l'équipe italienne. Des éléments aérodynamiques de la Ferrari qui seraient «trop souples et pourraient changer l'adhérence de la monoplace au gré des courbes en se déformant ». Lors du Grand Prix de Saint-Marin, on avait vu Patrick Head, l'homologue de Brawn chez Williams, pointer du doigt sur un écran de contrôle l'aileron arrière de la Ferrari F2002, histoire de montrer à tous cette mutation. La Fédération internationale automobile a tout de suite pris l'affaire au sérieux. Consulté par les adversaires de la Scuderia, la FIA a répondu que la monoplace avait répondu à l'ensemble des exigences techniques et qu'il n'y avait donc pas de problème. Ross Brawn et Rory Byrne, les éminences grises de Ferrari, sont souvent montrés du doigt pour leur travail. Lorsqu'ils travaillaient chez Benetton, avec Schumacher, ils flirtaient déjà dangereusement avec les limites de la réglementation avec un seul mot d'ordre: «Tout ce qui n'est pas interdit est autorisé». L'écurie dirigée par Briatore avait permis à Michael Schumacher de remporter deux titres mondiaux consécutifs et, déjà, à l'époque, on avait cassé du sucre sur le dos de Benetton. Cependant, toutes les écuries ont joué avec les textes et les Anglais ont la mémoire courte dès qu'il s'agit de s'en prendre à Ferrari. C'est sur la piste qu'il faut s'expliquer et pas dans le paddock.