ALM : Si nous vous demandons de tracer le portrait de Noor, comment le présenterez-vous ? Noor : Je suis une femme très épanouie, débordante de sensualité et de sensibilité. Une artiste à multiple facettes : chanteuse, danseuse et comédienne qui a tracé son chemin avec bravoure et réussite. Une fille du peuple, fière et heureuse de sa marocanité. Etymologiquement, Noor revêt des dimensions de luminosité, fluidité et transparence. À quel point votre prénom vous ressemble ? Le prénom Noor m'est très adéquat. Je suis de nature transparente, claire et attrayante. Je suis une femme de cœur qui s'intéresse aux autres et déteste l'hypocrisie. Je peux même dire, que Dieu m'a mise au monde pour illuminer la vie des autres. Vous avez beaucoup souffert de l'intolérance. Après le changement, le regard de l'autre a-t-il changé aussi ? Les gens ne s'intéressent plus à mon passé. Pour eux il n'est qu'un flash-back . Je suis une femme d'aujourd'hui qui scintille sur la scène artistique avec fierté. C'est ce qui les intéresse actuellement. Et pourtant… Ecoutez, toute femme a un passé qui la différencie de l'autre. Chaque personne passe par des étapes de changement. Où est le mal à vouloir s'améliorer ? Je suis une artiste avant tout. Je ne veux plus qu'on me condamne. Au lieu de me poser des questions classiques, je demande à ce qu'on me laisse vivre ma passion en toute liberté. C'est ce qui me nourri. Il est temps que les gens évaluent mon art et oublient mon passé. Quelle relation entreprenez-vous avec le public ? Le public me porte une grande estime. Les gens valorisent ma beauté et mon charme. Il me considère comme emblème du glamour marocain. Récemment j'étais l'invitée de la cérémonie Caftan, durant toute la soirée j'ai été comblée d'amour. Vous ne pouvez pas imaginer mon bonheur quand toute une famille vient m'aborder pour immortaliser le moment ou pour signer les autographes. Les gens m'aiment. Pour moi, c'est une importante consécration. Par votre journal, je les remercie de leur attention, de leurs mails et mots doux que je garderai éternellement dans mon cœur. Je leur suis très reconnaissante. Noor est une personnalité très sollicitée. On vous retrouve un peu partout… J'aime être en contact avec les autres. C'est pour cette raison que je suis toujours présente dans les différentes festivités que cela soit sur le plan national ou international. Il faut noter qu'à travers mon art, j'ai dépassé les frontières. J'ai fait parler du Maroc d'une manière élégante et raffinée. De ce fait, on m'a nommée ambassadrice du charme. Je vaux cet honneur. Votre web site est intitulée, le rêve oriental, êtes-vous Shehrazade du troisième millénaire ? On m'a nommée Monicca Belluci du Maroc. Alors, pourquoi pas Shehrazade ? D'ailleurs ce personnage me séduit énormément. Il sera le thème d'un projet éventuel. J'espère qu'il se concrétisera bientôt. Noor est passée du mannequinat en Europe à la danse orientale. Parlez-nous de ce voyage Occident-Orient ? J'ai beaucoup appris lors de mon parcours. Ce voyage a fait ma richesse. Avec toutes ces étapes, joyeuses ou tristes, j'ai pu confirmer ma présence sur la scène artistique. J'ai relevé d'innombrables défis, et pourtant j'ai réussi. Je ne voulais pas passer inaperçue. Grâce à Dieu, j'ai pu laisser ma trace. Les femmes qui marquent leurs pays sont celles qui ont une histoire. Noor est une femme qui a une histoire. Cette histoire sera-t- elle transcrite ? Effectivement, je suis en contact avec un grand éditeur à Paris. Pour la transcrire, je prends tout mon temps. Je veux profiter de chaque moment et de chaque émotion. C'est la matière première de mon livre. Comment vivez-vous la maternité ? C'est un vrai bonheur. Ma fille a presque 9 ans. Je veux qu'elle profite de son enfance au sein du cocon familial, et surtout, loin des projecteurs et médias. Je fais tout mon possible pour lui assurer une vie normale. «Zanouba», marchera-t-elle sur les pas de sa maman ? C'est une enfant très intuitive et sensible. Elle aime l'art et s'inspire de tout ce qu'il l'entoure. Je l'encouragerai dans ces choix artistiques. Comment prévoyez-vous l'avenir de la danse orientale au Maroc ? Je constate que la danse connaît une expansion notable. Tout le monde vibre aux rythmes orientaux. Auparavant, la danse souffrait d'une stigmatisation. Je suis l'une des pionnières de ce domaine. J'ai fait sortir la danse de son cliché négatif et l'ai présentée au large public. Je suis rassurée quant à son avenir. Celui-ci s'avère prometteur dans la mesure où la danse orientale gardera son aspect artistique. Artistiquement, que prépare Noor ? Après la sortie du long-métrage «X chamkar», je suis sur trois propositions cinématographiques dont deux nationales avec Narjis Nejjar et Noureddine Lakhmari et une égyptienne. Côté spectacle, je participerai en juin à une soirée caritative à Casablanca avec la star libanaise Wael Kfoury. Comme je prépare une grande production artistique sous la production de la chaîne libanaise LBC. Tout ce que je peux dévoiler à propos de ce projet, est qu'il s'agira d'un rêve qui fera évader les gens de cette réalité parfois amère. Ou s'évade Noor ? Je m'évade dans l'amour de la famille, la verdure, la création de costume et l'humour. Je suis une personne très positive. J'aime rire et écrire des sketchs. Je veux développer cette passion et présenter un de ces jours mon «one women show». Qu'en est-il de l'amour ? L'amour est dans le cœur. Il s'entretient comme une végétation. En ce qui me concerne, je suis une fleur qui s'irrigue des beaux sentiments.