L'époque des bains maures traditionnels est révolue. Une nouvelle tendance a immergé dans les différents quartiers du Royaume. Les «SPA» ont fleuri par-ci et par là. Un phénomène très à la mode, qui a pris de l'ampleur auprès de la population «huppée» et «branchée». En 1980, le Maroc, plus précisément Casablanca, s'est doté du premier centre «SPA» situé dans l'un des luxueux hôtels de la ville. Les «SPA» ont introduit une nouvelle culture de détente et de bien-être. Quelle est la signification exacte de cet initial ? «Le SPA est un centre d'esthétique, où l'on peut s'offrir un peu de détente», indique Sara. Cette définition spontanée est partiellement juste. Le mot centre est adéquat. Détente y fait indispensablement partie. Mais les «SPA» ne sont pas spécialisés uniquement en esthétique. Décortiquons alors ces lettres. Le terme SPA (sanitas per aquas) est générique pour les soins par les eaux. En revanche, le SPA, dont l'origine date de l'époque romaine, est différent de la thalassothérapie. Il n'a pas de fin curative. Cet espace favorise la détente et développe les sens que cela soit à travers la vue, le toucher, l'ouie ou le goût. Dans notre pays, le nombre de «SPA» ne fait que s'accroître. À Casablanca, on note une quinzaine de centres. Quartiers Racine, Anfa, Maarif, Ghandi et Ain Diab constituent les repères. Dans un cadre luxueux, ces instituts dont les superficies varient entre 12.000 et 90 m2 offrent harmonie et relaxation aux visiteurs. La lumière chaleureuse et la senteur de l'encens viennent bercer la clientèle dans un cadre sensationnel. «Nous tenons à mettre à l'aise notre clientèle. Ainsi le choix de musique, d'éclairage, de couleur et de senteur joue sur la psychologie de la personne et la prépare facilement à intégrer le monde du bien-être», affirme Maha responsable dans un centre de SPA. Homme ou femme, une gamme de soins sont à leur disposition. «Les SPA au Maroc combinent entre modernité et tradition. Cette combinaison attire davantage les gens et en particulier les étrangers qui se trouvent dans une ambiance de mille et une nuits», ajoute-t-elle. En effet, les matières utilisées dans les prestations des «SPA» confirment les propos de Maha. Le gommage au savon noir, les huiles essentielles et l'enveloppement au «ghassoul» sont très utilisés. Le massage est toujours au menu. Les Marocains familiers aux centres de bien-être ont commencé à s'habituer à de nouvelles techniques corporelles. Ces pratiques peuvent être à la fois tonifiante, relaxante et même amincissante. Qu'il soit asiatique, brésilien ou ordinaire, le massage est la première demande des clients. Pour cela, les «SPA» utilisent des produits naturels comme les extraits de laminaires et des algues re-minéralisantes. Comme son appellation l'indique, les «Sanitas per Aquas» s'axent principalement sur l'hydrothérapie. De ce fait, le Jacuzzi, sauna, douche à jet et Hammam font la particularité des instituts. La remise en forme est également présente. Des salles de sport, équipées de matériel de haute technologie, sont pareillement aménagées. L'esthétique y figure également. Pour marier le bien-être à la beauté, les centres de «SPA» offrent des soins de visage tonifiants ou anti-âge, l'épilation permanente, manucure, pédicure, bronzage à base d'UV, coiffure et maquillage à thèmes. La durée d'une séance en «SPA» ne dépasse pas les 45 minutes. Les tarifs oscillent moyennement entre 350 jusqu'à 1000 DH. La plupart des centres «SPA» introduisent des forfaits. Ces offres proposent une variation de soins à un prix réduit. Suite à leur propagation, plusieurs variantes de «SPA» ont vu le jour. Des instituts organisent des séjours SPA Aventure ou le SPA croisière afin de profiter de la beauté de la nature et la tendresse des soins. Pour les affamés de «SPA» malheureusement fauchés, une solution bien originale vient à votre secours. La nouvelle tendance de bains turcs, repérable dans tous les quartiers marocains, vous offre des prestations presque similaires aux centres de bien-être et remise en forme à un prix accessible. Des tarifs moins chers pour toute personne qui a envie de se chouchouter et de se dorloter conformément à ses propres moyens.