ALM. Parlez-nous de vos nouveaux projets ? Salaheddine Benmoussa : Je donne à mon public rendez-vous pendant le mois de Ramadan avec le feuilleton «El Majdoub», mais juste pour cinq épisodes. Je viens aussi de rentrer de Belgique où j'ai terminé le tournage d'un long-métrage intitulé «Les Barons» de Nabil Ben Yadir. Plusieurs acteurs internationaux participent à ce travail, parmi lesquels il y a des Français, des Tunisiens, des Algériens résidents en Belgique et en France. On était seulement deux artistes marocains dans ce long-métrage, moi et Fatima Ouchay. «Les Barons» est un film comique. Il raconte le conflit entre deux générations résidant en Europe. Je peux dire que ce film sera une réussite pareille au film dans lequel j'ai joué avec les Hollandais Chof Chof Habibi». À cette occasion, je tiens à remercier tous les Marocains résidents à l'étranger spécialement en France et en Belgique qui nous ont accueillis avec beaucoup de générosité. Il faut reconnaître que nos deux chaînes télévisées sont très appréciées par les Marocains résidents à l'étranger. Par exemple, la sitcom «El Aouni» est très connue en Belgique et en France. J'ai rencontré beaucoup d'Algériens qui aiment regarder nos chaînes et qui poursuivent les événements et l'actualité de la scène artistique marocaine. Il faut que nos chaînes nationales mettent en valeur l'image de l'art et de l'artiste marocain à travers les programmes qu'elles diffusent. Car tout le monde apprécie les productions cinématographiques marocaines et c'est vraiment une grande responsabilité. Je viens de confier à une troupe de théâtre « Alouâba», une pièce que j'ai écrite, il y a vingt ans. Elle parle de la vie au sein de la prison et de l'histoire d'un boxeur, et comment on se comporte avec nos champions. Vous êtes acteur au théâtre et au cinéma. Lequel de ces deux rôles préférez-vous ? Sincèrement, j'aime beaucoup le théâtre car on y est plus libre et en contact direct avec le public. Je me retrouve aussi au cinéma et je suis très à l'aise avec les réalisateurs les plus compétents. Que représente l'été pour vous, et quelles sont vos destinations préférées pendant la période estivale ? J'adore la mer en été. J'aime beaucoup la ville d'Asilah. J'ai de bons souvenirs dans cette ville. C'est à Asilah que j'ai présenté pour la première fois devant quatre mille personnes en 1978, la pièce de théâtre «Aïn Diab». Cette pièce a été écrite par Miloud Habachi et mise en scène par moi-même. À quel âge avez-vous senti l'envie et le désir de faire du théâtre ? J'ai aimé l'art du théâtre depuis ma tendre enfance. C'est le moyen le plus fort qui me permet de m'exprimer. J'ai aimé interpréter des personnages avec les enfants de mon âge, au quartier ou au lycée. Que représente le comique pour vous? Le comique est très important dans la vie de chaque être humain, à la maison ou au travail. Il faut toujours encourager les gens à rire. A travers un moule comique, le comédien traduit sur scène les problèmes socioculturels et économiques que vit la société. Vous avez participé à plusieurs productions nationales et étrangères. Quelle est selon vous la différence entre les deux ? Il y a une grande différence entre les deux. Dans les productions étrangères, on est bien payé, on a une prise en charge, argent de poche. On n'est pas obligé de prendre avec nous nos costumes, tout est très bien organisé. On a le droit de discuter notre contrat, de proposer des clauses, supprimer d'autres, faire des propositions, pas comme chez nous. En ce qui concerne nos productions, on cherche à faire des économies. Il n'y a pas de dialogue. Il y a même des producteurs qui obligent des acteurs à signer des contrats à blanc et malheureusement il y des acteurs et des comédiens qui le font. Mais, il y a toujours des exceptions. Personnellement, je préfère les productions étrangères. Quels sont vos plats préférés pendant le mois de Ramadan? J'aime beaucoup le poisson. J'aime aussi l'hahrira avec les dattes. Quel sport pratiquez-vous ? J'aime jouer au football. Mais, le sport que je pratique le plus souvent c'est la marche, car cela me donne des idées. Lorsque vous ne tournez pas, comment occupez-vous votre temps ? Je passe généralement mon temps à la maison ou je voyage à Sidi Bouzid ou Ifrane, une ville qui me donne envie d'écrire.