Port de Tanger, en cette belle journée ensoleillée d'été, une forte dynamique y règne. Des files de véhicules débarquent d'un ferry en provenance d'Algésiras. La plupart des passagers sont des Marocains résidant à l'étranger (MRE) qui viennent passer leurs vacances d'été au Maroc. Les dispositifs déployés pour leur accueil ne peuvent les laisser insensibles. En plus d'une importante infrastructure que viennent de se doter les deux parties ouest et est du port Tanger, cette opération Marhaba 2008 connaît un renforcement en ressources humaines. Rien n'est laissé au hasard pour apporter un service de qualité aux MRE. Une amélioration de fluidité du trafic se fait marquer au niveau du port de Tanger. «Nous avons établi, à cet effet, un programme d'orientation des passages des véhicules par le biais de la signalisation horizontale et verticale et un agenda d'accueil pour l'orientation et les renseignements. Ces dispositions ont été renforcées par un autre programme d'orientation et d'accostage des bateaux», affirme Ahmed Atmani, directeur régional de la zone du détroit et du port de Tanger de l'Agence nationale des ports. Les espaces ombragés aménagés pour les automobilistes ne désemplissent pas. Un grand sourire se lit sur la plupart de leurs visages. Ils semblent satisfait des services qui leur sont accordés afin de leur faciliter l'opération de transit. «Nous sommes au courant de ces facilités grâce aux spots publicitaires diffusés sur les deux chaînes nationales dans le cadre de l'opération Marhaba. Nous en sommes très émus et cela nous fait oublier la fatigue du voyage. Je viens d'arriver, je n'ai pas encore accompli les formalités du contrôle douanier mais je remarque une amélioration dans les conditions du transit d'une année à l'autre», confie Hamid Bendamoun, originaire de Tanger qui travaille à Bruxelles depuis 23 ans. Les autorités portuaires à Tanger ont entamé, depuis le mois de mai, leurs services de coordination avec ceux notamment d'Algésiras, Tarifa Gênes et Sète. Il y a eu un renforcement «concernant la flotte par l'affectation de quelque dix- huit navires aux différentes lignes, à savoir onze navires pour Tanger- Algésiras, deux navires pour Tanger- Tarifa, deux navires pour Tanger-Gênes et trois navires pour Tanger-Sète», précise M. Atmani. Les responsables visent ainsi à éviter les retards des bateaux dont ont souffert les MRE au cours des précédentes opérations de transit. «Nous avons facilement transité par le port d'Algésiras. Nous n'avons pas attendu longtemps c'était le cas lors des années précédentes. Ces retards qui étaient dus aux retards des bateaux destinés à assurer notre traversée entravaient la fluidité du trafic dans ce point de passage espagnol», révèle Khadija, employée dans une société de nettoyage à Paris et qui a l'habitude de passer son congé annuel avec son mari et ses deux fils dans sa ville natale, Guelmim. En plus des services policiers et douaniers et d'autres intervenants dans cette opération Marhaba 2008, la Fondation Mohammed V pour la solidarité apporte un grand service à l'opération d'accueil des MRE. «La Fondation a mobilisé toutes les ressources nécessaires pour leur assurer le bon accueil et leur offrir l'assistance administrative et médicale attendue», souligne, à travers un communiqué, les responsables de la Fondation Mohammed V. Selon la majorité des MRE, l'établissement des formulaires et les autres procédures qui l'accompagnent n'ont pas pris beaucoup de temps. Les formalités du contrôle douanier s'effectuent avec plus de rapidité que les années précédentes. Et à l'instar des services policiers et la Fondation Mohammed V, l'administration des douanes met à la disposition des MRE un guide comportant les positions et facilités accordées dans le cadre de l'opération Marhaba 2008. Pour l'amélioration de la qualité de ses services, elle a renforcé ses éléments pour assurer un contrôle rapide. Les voitures et les petits fourgons passent par le même point de contrôle. Tandis que les grands véhicules s'orientent vers un autre point. «Nous sommes arrivée depuis une dizaine de minutes, nous venons d'effectuer l'enregistrement de notre voiture par les services des douanes. Cela n'a pas pris beaucoup de temps en comparaison avec les années précédentes», assure Badia Karim, jeune Marocaine de 20 ans originaire de Fqih Bensalah, qui vit depuis 11 ans avec ses parents en Italie. Comme d'autres points de passage et aires de repos à travers le Maroc, la Fondation Mohammed V a doté les parties ouest et est du port de Tanger d'un module médical opérationnel 24 heures sur 24. Ces services n'ont enregistré depuis le lancement de l'opération et jusqu'au 7 juillet que deux cas graves de diabète et d'adénome de la prostate qui ont nécessité leur évacuation aux urgences de l'hôpital Mohammed V. «Nous avons reçu depuis le lancement de cette opération de simples cas de maladies. Les patients souffrent le plus souvent de mal de mer, des blessures, d'intoxications alimentaires et d'infections respiratoires», explique un médecin engagé auprès des services médicaux installés par la Fondation Mohammed V. Par ailleurs, le nombre des MRE qui sont entrés au Maroc jusqu'au 6 juillet a atteint 107247 personnes. Alors qu'il y a eu, au cours de la même période de cette année, l'enregistrement de 34995 véhicules. Et malgré cette grande dynamique qui gagne chaque jour la gare maritime, «l'opération Marhaba 2008 est encore plus calme comparativement avec les années précédentes », fait remarquer un responsable des services des douanes avant d'ajouter que «beaucoup des MRE qui ont l'habitude de passer leurs vacances d'été au Maroc ont préféré prendre, cette année, leur congé annuel pendant le mois de Ramadan pour le passer dans leur pays avec leur famille ». Pour la majorité des MRE, cette opération Marhaba renforce l'ambiance festive qu'ils vivent pendant leur séjour au Maroc. «Nous somme très émus par l'accueil que nous recevons au port et à chaque ville de passage avant de nous rendre dans notre ville natale. Nous souhaitons recevoir ce même accueil dans les administrations qui nous font perdre beaucoup de temps pour un simple acte administratif», lance Zakia, originaire de Fès et femme au foyer qui habite Bergamo (près de Milan en Italie) depuis plus d'une vingtaine d'années.